Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé aujourd’hui, mercredi, la nécessité d'une intervention immédiate de l'administration américaine et d'une pression sur le gouvernement de l'occupation israélienne pour arrêter son agression continue contre la bande de Gaza, dont paient le prix les membres du peuple palestinien désarmés, exposés à une guerre d'extermination sans précédent, qui a fait plus de 60 000 victimes parmi les civils, enfants, femmes et personnes âgées, entre morts et blessés.

Cela a eu lieu lors de sa réception au siège de la présidence palestinienne dans la ville de Ramallah, de l'envoyé de la Maison Blanche, conseiller à la sécurité nationale du vice-président américain Philip Gordon.

Le président palestinien a souligné que la machine meurtrière israélienne a violé tous les tabous, en ciblant les civils, les hôpitaux et les centres d’hébergement, sans laisser aucun endroit sûr où les membres du peuple palestinien pourraient se réfugier face à ces massacres commis sans aucune responsabilité par la communauté internationale.

Le président palestinien a poursuivi : « Nous ne permettrons pas le passage du déplacement forcé des membres de notre peuple palestinien, que ce soit dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie, y compris Jérusalem ».

Il a insisté sur la nécessité d'une intervention américaine pour empêcher les autorités d’occupation israéliennes et les colons de commettre des agressions, des crimes de meurtre, la démolition de maisons et le déplacement des populations palestiniennes en Cisjordanie, à Jérusalem et dans les zones de la Vallée du Jourdain qui subissent une annexation silencieuse et planifiée.

Le président palestinien a également insisté sur la nécessité de doubler l’introduction des matériaux de secours, médicaux et alimentaires, de fournir l’eau, l’électricité et le carburant dans les plus brefs délais, et d’apporter toute l’aide nécessaire pour que les hôpitaux et les infrastructures essentielles reprennent leur travail pour soigner des milliers de blessés.

Il a déclaré : « Nous n'abandonnerons jamais les membres de notre peuple dans la bande de Gaza, quels que soient les sacrifices, et la bande de Gaza est une partie intégrante de l'État palestinien. Les plans des autorités d’occupation visant à séparer, occuper, découper ou isoler toute partie de la bande de Gaza sont totalement rejetés et ne seront pas autorisés à être mis en œuvre », soulignant la nécessité de libérer les fonds de compensation et les taxes palestiniennes retenues par les autorités d’occupation israéliennes.

Le président palestinien a expliqué que le début de la mise en œuvre de la solution à deux États fondée sur les décisions de la légitimité internationale nécessite que l’État de Palestine obtienne son adhésion complète aux Nations Unies par une décision du Conseil de sécurité, la tenue d’une conférence internationale pour la paix afin de fournir les garanties internationales, le calendrier d’exécution, et la prise en charge pleine de la responsabilité de toute la terre palestinienne en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est et la bande de Gaza.

Il a confirmé que la paix et la sécurité se réalisent par la fin de l'occupation israélienne de toute la terre de l’État de Palestine selon les lignes de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, la résolution de la question des réfugiés et leur retour conformément à la résolution 194; affirmant que les solutions sécuritaires et militaires ont démontré leur échec et ne garantiront pas la sécurité et la stabilité dans la région.