Lors de l’audience de prononcé du jugement ce jeudi matin, le juge a confirmé que les actes de Nathaniel Feiltman le 6 juin 2021 constituaient du terrorisme.

Feiltman, 23 ans, a été reconnu coupable en novembre de quatre chefs de meurtre au premier degré et d’une tentative de meurtre pour avoir percuté la famille Afzal avec son camion lors d'une promenade le 6 juin 2021, tuant Madiha Salman, 44 ans, son mari Salman Afzal, 46 ans, leur fille Yumna, 15 ans, et la grand-mère Talat Afzal, 74 ans, tandis que leur fils de neuf ans à l’époque a été gravement blessé mais a survécu.

Le juge Renée Pomerance a déclaré aujourd'hui que les actes de Feiltman « constituent une activité terroriste ».

La durée de la peine de Feiltman reste inconnue.

Pomerance a déclaré, dans son allocution devant le tribunal, qu'elle n’utilise pas le nom de Feiltman lors du prononcé du jugement car elle ne souhaite pas donner une tribune à d'autres comme lui, se référant à lui uniquement comme l’agresseur.

Elle a ajouté qu’il s’agissait d’une attaque planifiée et délibérée visant à intimider une partie de la population.

Le prononcé du jugement a commencé à 10 heures du matin au tribunal de London en Ontario où Feiltman a été vu assis dans la cage des détenus, vêtu d’un costume noir.

La salle principale du tribunal était pleine, nécessitant une gestion de cette affluence.

Les amis et la famille ont rendu hommage à la famille lors de l’audience de prononcé du jugement contre l’assaillant Nathaniel Feiltman le mois dernier, exprimant leur tristesse. 

Le garçon qui a survécu à l’attaque, dont le nom a été caché pour protéger sa vie privée, a déclaré que l’attaque lui avait retiré la chance de voir sa sœur atteindre 18 ans et devenir grand-parents pour ses parents.

Il a déclaré au tribunal dans une déclaration lue en son nom : « Je ne peux plus parler avec ma famille ni créer de nouveaux souvenirs avec eux. Je ne pourrai plus passer de bons moments avec eux dorénavant. »

Il a confirmé qu’il regrettait la nourriture de sa mère, aller prier à la mosquée avec son père, faire des activités artistiques avec sa grand-mère, et se rappelait constamment sa perte chaque fois qu'il voyait les amis, les proches et les membres de la famille.

Le garçon a adressé un message à tous les autres enfants qui se sentent mal à l’aise quand leurs parents leur demandent de faire leurs devoirs. Il a dit : « Autant j’adorais jouer aux jeux vidéo toute la journée au lieu de faire mes devoirs quand mes parents me le demandaient, autant j’ai compris maintenant qu’ils ne me disent ces choses que pour m’aider. »

« Dès qu’ils te laissent partir, tu commences à remarquer à quel point ils tiennent à toi. »