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Publié: octobre 7, 2024
Depuis jeudi dernier, le contact avec le président de l'exécutif du Hezbollah, Hashim Safi al-Din, a été perdu suite à de violents raids israéliens ciblant un site du parti dans la banlieue sud.
Les estimations indiquent que Safi al-Din se trouvait sur le site ciblé.
Le vice-président du conseil politique du Hezbollah, Mahmoud Qomati, a confirmé qu'Israël entrave les recherches pour retrouver Safi al-Din, soulignant que son sort reste inconnu, ce qui a suscité des questions sur l'avenir du parti, notamment après l'assassinat de son secrétaire général Hassan Nasrallah le 27 septembre lors de raids israéliens sur le siège du parti à Haret Hreik dans la banlieue sud.
Les analystes estiment que l'assassinat de Nasrallah constitue un coup dur pour le parti qu'il a dirigé pendant plus de trois décennies.
Certains prévoient que son remplacement à ce moment représente un défi sans précédent, dans un contexte d'intensification des attaques et assassinats israéliens visant les hauts dirigeants du parti, ce qui soulève des interrogations sur sa sécurité interne et sa capacité à maintenir sa cohésion.
Dans ce contexte, Mohannad al-Hajj Ali, vice-directeur de la recherche à l'Institut Carnegie pour le Moyen-Orient, a déclaré que « la scène va changer radicalement », soulignant que Nasrallah « était l'élément qui assurait la cohésion d'une organisation en expansion ».
En revanche, un diplomate européen a estimé que le Hezbollah trouve toujours un remplaçant lorsqu'un de ses dirigeants est assassiné.
Cependant, la récente série d'assassinats, dont le dernier est probablement celui de Safi al-Din, a placé le Hezbollah dans une position difficile, frappé sévèrement le moral de ses combattants et confirmé la supériorité israélienne sur le plan sécuritaire et militaire.
Fawaz Jirjis, professeur de relations internationales à la London School of Economics, a déclaré que « Israël cherche à détruire la puissance du Hezbollah en démantelant sa structure combattante et en affaiblissant sa crédibilité ».
Pour sa part, Philip Smith, expert des groupes armés chiites, a souligné que tout nouveau dirigeant du Hezbollah doit bénéficier d'une acceptation interne au Liban ainsi que du soutien de l'Iran.
Il a ajouté que Nasrallah avait déjà commencé à attribuer des postes au sein d'une variété de conseils au sein du parti, certains obscurs, ce qui qualifie Safi al-Din à lui succéder grâce à ses liens familiaux avec Nasrallah et à sa position religieuse.
Mais si l'assassinat de Safi al-Din est confirmé, tous les calculs seront bouleversés, certaines sources évoquant la possibilité qu'Ibrahim Amin al-Sayyed prenne la tête du parti.
Al-Sayyed, originaire de la région de la Bekaa, occupe actuellement le poste de président du conseil politique du Hezbollah et a été l'un des premiers membres du parti depuis sa fondation dans les années 80.
D'autre part, Qomati avait révélé que le parti est actuellement dirigé par une « direction conjointe », tandis que certaines sources ont indiqué que le vice-secrétaire général, Naim Qassem, participe temporairement à la gestion des affaires du parti avec d'autres dirigeants.
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