Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire syrien, Asaad Sheibani, a mis en garde l’Iran contre « la propagation du chaos en Syrie », lui imputant la responsabilité des récentes déclarations. Dans un tweet publié sur la plateforme « X », Sheibani a déclaré : « L’Iran doit respecter la volonté du peuple syrien, la souveraineté du pays et son intégrité. Nous les avertissons de la propagation du chaos en Syrie et les tenons également responsables des conséquences des récentes déclarations. »

Cet avertissement est intervenu après que le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé, lundi, qu’il n’existe actuellement aucun contact direct avec l’autorité dirigeante en Syrie. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baqaï, a indiqué que Téhéran était en contact depuis longtemps avec l’opposition syrienne dans le cadre des processus de résolution de la crise, estimant que les interventions américaines dans la région ont conduit à déstabiliser la sécurité et la stabilité. Baqaï a souligné la nécessité de préserver la souveraineté de la Syrie et son intégrité territoriale, insistant sur le fait que la Syrie ne doit pas devenir un refuge pour le terrorisme, car l’insécurité y affecte les pays de la région.

Dans le même contexte, un membre de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère au Parlement iranien, Yaqoub Rezazadeh, a révélé que Téhéran a transmis des messages de manière indirecte à la direction des opérations militaires en Syrie, lui enjoignant de préserver la sécurité de l’ambassade iranienne et des sites sacrés. La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a également indiqué qu’il y avait des discussions diplomatiques avec les parties concernées en Syrie pour rouvrir les deux ambassades à Damas et à Téhéran.

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a mis en garde contre un possible retour du terrorisme en Syrie en raison du chaos qu’elle traverse, ce qui pourrait constituer une menace pour l’ensemble de la région du Moyen-Orient. Araghchi a affirmé que la présence des conseillers iraniens en Syrie visait principalement à combattre les combattants de l’organisation « État islamique » et « Daech », terroristes, ainsi que d’autres groupes terroristes dans la région du Moyen-Orient.