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Publié: janvier 10, 2024
La Gendarmerie royale du Canada (la police fédérale) a annoncé le lancement d’un projet pilote de collecte de données sur l’appartenance ethnique lors de ses interventions. L’objectif du projet est d’offrir un meilleur service aux groupes marginalisés.
La police commencera à mettre en œuvre ce projet pilote en janvier dans Whitehorse, capitale du territoire du Yukon, dans la région de Wood Buffalo en Alberta, et dans la ville de Thompson au Manitoba.
La police appliquera ensuite le projet dans les provinces de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse.
« L’initiative vise à recueillir des données relatives à la race, à les analyser et à les rapporter afin de mieux comprendre les expériences des populations autochtones, des personnes noires et des minorités raciales dans leurs interactions avec les agents de police en première ligne », a écrit la Gendarmerie royale dans un communiqué de presse publié aujourd’hui.
La police a également précisé qu’elle souhaite identifier les différences dans les résultats de son travail dans les communautés autochtones, noires et de minorités ethniques, ainsi qu’une meilleure compréhension de la nature du racisme systémique, de son étendue et de son impact sur la sécurité de ces communautés.
« Le lancement de la collecte de données sur la race est un tournant important pour notre institution qui aspire à être plus moderne et plus inclusive. Il ne s’agit pas de pointer du doigt qui que ce soit, mais d’améliorer nos politiques, nos pratiques et notre formation pour mieux soutenir nos employés », a affirmé le Commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, Mike Duheme.
La Gendarmerie royale a indiqué qu’elle recueillerait les données pendant un an avant de publier les résultats sous forme de résumé après avoir retiré adéquatement les noms des personnes concernées afin qu’elles ne puissent pas être identifiées.
Il est à noter que les agents du service de police de la municipalité de Toronto, la plus grande ville du Canada, sont tenus depuis janvier 2020 de signaler les données sur l’appartenance ethnique dans certaines interventions.
À Halifax, capitale de la Nouvelle-Écosse, la police collecte des données sur l’appartenance ethnique depuis plusieurs années.
En 2017, après une enquête menée par le réseau d’information « CBC », une partie de ces données a été rendue publique, montrant que les personnes noires étaient 3,1 fois plus susceptibles d’être arrêtées par la police que le reste de la population.
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