Le commissaire de police israélien, Kobi Shabtai, a critiqué, lors de discussions secrètes ces derniers jours, la distribution massive d'armes à des centaines de civils, affirmant qu'elle pourrait "tomber entre de mauvaises mains" - ce qui pourrait même entraîner des incidents de tirs des deux côtés parmi les civils.

Les hauts responsables de la police rejoignent les critiques du commissaire envers l'initiative du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, d'augmenter la distribution d'armes en disant « personne ne vérifie précisément qui reçoit les armes, et dans cet état de panique, les armes sont distribuées à tout le monde, et après la guerre, il ne sera pas facile de les récupérer, et selon eux, « nous pourrions en payer un lourd tribut : victimes, vols d'armes et usage incontrôlé ».

Le journal hébreu "Haaretz" a cité des sources sécuritaires, disant que « le commissaire a déclaré dans les discussions : "Nous devons être extrêmement prudents avec cette distribution d'armes sans aucun contrôle" », et il a ajouté, en faisant référence aux pratiques de Ben-Gvir consistant à célébrer et à prendre des photos lors de la distribution des armes », Shabtai a soutenu la création de classes de réserve, mais il exprime maintenant son inquiétude concernant les recrues dedans, insistant sur la nécessité de les superviser et de les former.

Depuis le début de la guerre, le ministère de la Sécurité nationale a créé plus de 600 classes de réserve dans tout le pays, y compris dans des colonies éloignées de la frontière ou sans mixité démographique.

Ben-Gvir a nommé l'ancien commandant de la région nord, le commandant (retraité) Shimon Lavi, responsable de l'armement des colons, selon des documents du ministère de la Sécurité nationale, lors d'une réunion qu'il a tenue avec le Premier ministre il y a environ trois semaines, et il a été décidé d'accélérer la création des classes et de les équiper de 40 000 « groupes de combat » comprenant une arme personnelle et du matériel.

Jusqu'à présent, environ 25 000 pièces d'armes ont été achetées auprès d'entreprises israéliennes, ainsi que des munitions et du matériel de combat supplémentaires. Un des documents indique que des achats supplémentaires sont nécessaires car « les stocks s’épuisent ».