Les guerres se produisent toujours, depuis l'aube de l'histoire jusqu'à nos jours. Elles surviennent d'abord, puis leurs causes apparentes changent et se diversifient pour se renouveler et éclater à nouveau. Et ainsi de suite, jusqu'à la fin des temps.

La guerre est l'habitude de l'homme complexe, tout comme la paix est le souhait de l'homme simple. En fait, c'est plutôt le souhait de l'homme le plus connaisseur, sage et évolué, car implicitement, il a atteint la beauté de la simplicité, qui est le plus haut degré de raffinement.

Alors pourquoi les guerres sont-elles provoquées ? Je parle de combats dans n'importe quel domaine, que ce soit en politique, au travail, à la maison ou même dans la rue entre des étrangers dont les voitures se sont heurtées dans un accident de la circulation. Mettons les mises en scène de côté, la cause centrale de la guerre est presque unique, même si ses formes changent et que les circonstances et facteurs environnants diffèrent.

La cause est l'amour du pouvoir.

Le désir de certains de contrôler les autres aveugle leur raison et toute pensée rationnelle, et peut les pousser à emprunter tous les chemins et épuiser tous les moyens, aussi cruels soient-ils, pour atteindre leur objectif de pouvoir. Que ce soit pour l'affirmer et imposer sa tyrannie, ou pour étendre sa sphère d'influence, en exploitant la faiblesse de son adversaire ou en défiant une force à peu près égale à la sienne.

Nous avons vu ces tragédies à maintes reprises dans notre vie, surtout à l’échelle politique, en particulier ce que font de grandes puissances et leurs alliés en occupant des patries, et nous prions Dieu pour la sécurité, le bien-être et la paix pour nous et pour toute l'humanité.

De même - et j'en suis sûre - que nous les avons vues à plus petite échelle dans notre vie sociale, surtout que notre société arabe et orientale est une société patriarcale, preuves et témoignages à l'appui.

À la maison, nous pouvons voir ce mari qui tend à prendre le contrôle de toutes les affaires, intervient dans ce qui le concerne sans véritable aide, ce qui fait partie de ses responsabilités et ce qui n'est qu'une "immixtion" inutile, voire une atteinte flagrante au rôle de sa femme en tant qu’institution partenaire dans la vie familiale. Celui qui critique tout et partout, qui donne des conseils et des instructions même sur la façon de respirer, qui considère sa femme comme une de ses possessions et inférieure à lui, pensant qu'il est celui qui détient l’arme de l'autorité et que la décision lui revient seul. Et il finit dans chaque aventure par déclencher une grande guerre morale et physique s’il ne peut pas faire marcher la maison selon ses désirs et son humeur.

Oui, le choix de la guerre est envisageable pour celui qui halète après la domination sur les autres. Sans sagesse ni raison dans le climat de guerre qu'il a créé, la guerre devient simplement — et non la stabilité, la sécurité et la paix — la seule chose qui satisfait l’orgueil de cette psychologie complexe.

Il existe bien d'autres exemples variés dans la vie, dont l’analyse peut parfois s’entremêler, mais qui devient plus facile après une séance de conscience de soi et des autres.

Mais à quoi cela sert-il ? Par cette conscience, je veux dire. Où irons-nous finalement ? Quel est le résultat attendu de toute la destruction et l'injustice que nous vivons ?

Je pense, et je suis presque sûre, que le résultat est toujours comme à la fin de toute guerre : la perte de toutes les parties. Mais la perte du tyran est bien plus grande, dans ce monde et dans l'au-delà, car il est le facteur actif dans l’équation.

Qu’il s’en inspire et que nous nous en inspirions tous, si possible, de toutes les histoires futiles et grandes que nous voyons et entendons. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons goûter à un peu de paix sur cette terre.