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Publié: novembre 7, 2023
Un plus grand nombre dâentreprises canadiennes ont demandĂ© leur faillite au dernier trimestre de lâannĂ©e derniĂšre plus quâĂ tout autre moment au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, selon lâAssociation canadienne des professionnels de la faillite et de la restructuration, CAIRP.
Et dâaprĂšs les derniers chiffres publiĂ©s par lâOffice de surveillance de la faillite, le groupe des syndics a remarquĂ© une augmentation de lâinstabilitĂ© parmi les commerçants qui doivent faire face Ă de fortes hausses de leurs coĂ»ts dâemprunt et Ă un ralentissement des dĂ©penses de consommation.
De plus, aprĂšs des mois dâincertitude durant la pandĂ©mie, de nombreux entrepreneurs ont maintenant fini par baisser le rideau de leur entreprise, selon le prĂ©sident du conseil dâadministration de CAIRP, AndrĂ© Bouldock.
Avant, les gens Ă©taient indĂ©cis. Ils attendaient de voir ce qui allait se passer. Bouldock a expliquĂ© que câest devenu maintenant plus tranchĂ©, les gens se retrouvant dans une position oĂč ils se demandent finalement sâils doivent garder leur entreprise ouverte ou fermĂ©e.
Aussi, au troisiĂšme trimestre de lâannĂ©e, 1129 entreprises canadiennes ont dĂ©clarĂ© faillite, soit une augmentation de 41,8 % par rapport Ă la mĂȘme pĂ©riode lâan dernier. La grande majoritĂ© dâentre elles ont prĂ©fĂ©rĂ© la faillite Ă un accord de paiement proposĂ©.
La faillite dâentreprise libĂšre lâentreprise de ses dettes par la liquidation de ses actifs et lâarrĂȘt de ses activitĂ©s.
Bouldock a Ă©galement indiquĂ© que jusquâĂ 90 % des entreprises ferment leurs portes sans dĂ©poser de dossier de faillite. Par consĂ©quent, lâarrĂȘt de leurs activitĂ©s nâa pas Ă©tĂ© enregistrĂ© par lâOffice de surveillance de la faillite.
Lâaugmentation des prix des matiĂšres premiĂšres, les difficultĂ©s de recrutement, la hausse des coĂ»ts dâemprunt et lâaccroissement des dettes sont quelques-uns des facteurs qui expliquent les difficultĂ©s financiĂšres rencontrĂ©es par les entreprises canadiennes, selon Yasmine Jeannet, vice-prĂ©sidente des affaires nationales.
Dâautre part, les dĂ©fis actuels ont commencĂ© Ă miner le moral des entrepreneurs qui essaient de rĂ©sister.
De son point de vue, la dĂ©claration Ă©conomique dâautomne et le prochain budget fĂ©dĂ©ral reprĂ©sentent une occasion pour le gouvernement Trudeau de venir en aide aux petites et moyennes entreprises du pays.
Il a soulignĂ© que lâon parle beaucoup de la taxe sur le carbone, mais quâil existe de nombreuses autres taxes que les petites et moyennes entreprises doivent payer.
LâUnion des entreprises indĂ©pendantes continue Ă©galement de faire pression sur Ottawa pour assouplir les conditions de remboursement des prĂȘts dâurgence accordĂ©s pendant la pandĂ©mie.
AprĂšs un bref report de quelques jours, les entreprises ont dĂ©sormais jusquâau 18 janvier 2024 pour rembourser leur prĂȘt obtenu par le biais du Compte dâurgence pour les entreprises canadiennes (CEBA), si elles souhaitent bĂ©nĂ©ficier dâune exemption partielle Ă©quivalant Ă un tiers du montant empruntĂ©.
Les entrepreneurs qui nâont pas les moyens de rembourser leur prĂȘt dans ce dĂ©lai auront jusquâau 31 dĂ©cembre 2026 pour le faire, mais cette fois sans avoir droit Ă une exemption partielle.
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