À partir de 2020, l’Ontario a commencé à connaître un exode massif de personnes se déplaçant vers d’autres parties du Canada, et cette tendance s’est accélérée en 2023, mais en y regardant de plus près, une seule tranche d’âge en particulier est en déplacement : celle des vingtenaires, un groupe composé majoritairement de locataires.

En effet, l’an dernier, 14 100 personnes dans la vingtaine ont quitté l’Ontario pour d’autres provinces et territoires, soit au moins le double du nombre des migrations nettes interprovinciales des autres groupes d’âge.

Il n’y a pas de preuve concluante que les personnes dans la vingtaine partent à cause des loyers élevés, mais les villes de la province représentent huit des dix villes les plus chères pour la location, selon le site Rentals.ca, et la majorité des gens dans cette tranche d’âge sont
locataires.

Pour les jeunes ayant changé de province l’année dernière, la destination la plus populaire était l’Alberta, où le solde migratoire interprovincial était de 15 500 personnes, et les loyers en Alberta sont généralement moins élevés qu’en Ontario, bien que Rentals.ca ait indiqué que la province a connu la deuxième plus forte augmentation annuelle des prix des loyers pour les appartements construits à cet effet et les appartements résidentiels en janvier, avec une hausse de 17,8 %
.

Même avec le départ des jeunes de l’Ontario, la migration compense la perte et au-delà, et l’an dernier, plus de 40 000 immigrants dans la vingtaine sont arrivés en Ontario. La province, comme le reste du Canada, a connu un afflux d’étudiants étrangers et, le mois dernier, le gouvernement fédéral a imposé une limite maximale de deux ans sur le nombre d’étudiants étrangers.

Cet afflux de jeunes immigrants a contribué à rajeunir l’âge national, selon Statistique Canada, et pour la première fois en 65 ans, l’âge moyen et l’âge médian au Canada ont légèrement diminué l’an dernier, passant de 41,7 à 41,6 et de 40,9 à 40,6 respectivement.