Les tensions entre les États-Unis et le Canada se sont intensifiées en raison du trafic de « fentanyl », un opioïde synthétique utilisé pour soulager la douleur mais devenu responsable de l'augmentation des taux de mortalité dans les deux pays. Washington a accusé le Canada d’être un point de passage principal pour le « fentanyl » vers le territoire américain, menaçant de prendre des mesures économiques strictes, y compris le maintien des tarifs douaniers imposés aux produits canadiens si Ottawa ne prenait pas de mesures sérieuses pour arrêter le trafic.

Selon les données officielles, le « fentanyl » représentait environ 70 % des cas de décès par surdose au Canada en 2023, tandis qu’il a causé la mort d’environ 70 000 personnes aux États-Unis en 2022, ce qui en fait l’une des principales causes de décès en Amérique du Nord.

Dans ce contexte, le ministre américain du Commerce a déclaré que son pays ne ferait aucun compromis face à cette crise, soulignant que le Canada est tenu de prendre des mesures plus strictes pour surveiller les frontières et traquer les réseaux de trafic. Pour sa part, le gouvernement canadien a affirmé qu’il collabore avec Washington sur ce dossier sensible, mais a rejeté les accusations directes, estimant que la crise nécessite un effort conjoint pour traiter les racines du problème, y compris la production de cette substance en Chine et son trafic à travers le Mexique.

L’escalade américaine intervient dans un contexte de pressions internes croissantes sur l’administration du président américain en raison de l’aggravation de la crise des opioïdes, la question du « fentanyl » constituant une menace pour la santé publique et posant des défis politiques et économiques à l’approche des élections présidentielles. En revanche, le Canada cherche à maintenir des relations commerciales stables avec les États-Unis, ce qui pourrait l’inciter à prendre des mesures concrètes pour contenir les tensions et éviter d’éventuelles répercussions économiques.