Le Premier ministre Doug Ford a réaffirmé son engagement à construire davantage de maisons en Ontario et a insisté sur le maintien du rôle du ministre du Logement, Steve Clark, dans son gouvernement ce jeudi, un jour après que le commissaire à l'intégrité de la province a recommandé de réprimander Clark pour son rôle dans l'échange controversé de terres de la ceinture de verdure.

Lors d'une conférence de presse sans rapport, Ford a été interrogé à plusieurs reprises sur la raison pour laquelle Clark conservait son poste malgré un long rapport de J. David Wake qui déclarait que le ministre du Logement avait failli à superviser correctement le processus qui a conduit à la sélection de terres protégées de la ceinture de verdure pour le développement du logement, permettant finalement à certains intérêts de promoteurs privés d'influencer le projet.

Le bureau de Ford a déclaré hier que Clark garderait son poste et n'a pas mentionné de sanctions malgré les appels renouvelés de l'opposition politique à Queen's Park pour son renvoi.

Ford a déclaré : « Le ministre Clark fait partie de notre équipe et restera dans notre équipe. En fin de compte, je ne suis pas satisfait de ce processus, nous changeons le processus, mais il faut que je construise ces maisons, et nous continuerons à construire 1,5 million de maisons dans tous les coins de cet endroit et de cette province.

Il a ajouté : « Je suis responsable de tout ce qui se passe dans la province. Et je m'assure toujours que notre caucus et nos ministres soient tenus responsables de suivre le mandat que nous leur avons donné. »

Ford a ajouté qu'il avait terminé de retirer des terres de la ceinture de verdure, mais il a également déclaré qu'il n'hésiterait pas à rétablir les protections environnementales précédentes sur les terres détenues par les promoteurs si les logements n'étaient pas construits. Il a noté que les questions soulevées autour de la ceinture de verdure, qui suscitent un grand intérêt de tous, ne sont qu'une miette par rapport aux problèmes auxquels d'autres sont confrontés.

Il a poursuivi : « Il y a des centaines de milliers de personnes qui n'ont pas de maison. Lorsque nous faisons face à une crise du logement, nous avons deux options, soit s'asseoir comme l'a fait un autre gouvernement et laisser la province s'effondrer, soit avancer et construire des maisons. »

Ford n'a pas non plus mentionné s'il soutiendrait la recommandation de Wake de réprimander Clark et a déclaré : « Cela sera présenté à la législature, et nous verrons cela à notre retour en septembre. »

En réponse aux questions sur la confiance du public et la responsabilité envers les contribuables, Ford a répondu que le gouvernement travaille à créer plus de logements et de locations spécialement pour l'afflux d'immigrants et de demandeurs d'asile.

Le rapport de Wake est intervenu quelques semaines après que le commissaire aux comptes de la province a publié un rapport complet montrant que des promoteurs immobiliers liés au gouvernement ont influencé la décision d'ouvrir la ceinture de verdure à leur avantage financier. Le chef de cabinet de Clark, Ryan Amato, a démissionné après sa publication, et la Gendarmerie royale du Canada examine maintenant si elle doit ouvrir une enquête à ce sujet.

Clark a déclaré dans une déclaration après la publication du rapport qu'il acceptait les conclusions, soulignant qu'il y avait des défauts évidents dans le processus, mais il a répété les propos du bureau du Premier ministre, promettant de s'engager à construire des logements.

Le gouvernement de l'Ontario a déclaré mardi qu'il explorait la réimposition des protections environnementales sur deux propriétés à Ajax, en Ontario, qui avaient été retirées de la ceinture de verdure l'année dernière et qui sont prévues pour un développement.

John Fraser, leader du Parti libéral de l'Ontario, a répété les commentaires précédents qu'il avait faits cette semaine jeudi, indiquant que Clark doit démissionner ou Ford doit le destituer.

Fraser a déclaré aux journalistes jeudi : « Il semble que le ministre ne démissionnera pas. Plus cela dure, plus ça sent mauvais. »