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Publié: décembre 12, 2023
Le gouvernement français a décidé de mettre fin à son contrat avec le lycée Ibn Rochd dans la ville de Lille, dans le nord du pays, qui a été fondé il y a 20 ans, arrêtant ainsi le soutien de Paris à la principale école islamique du pays.
Cette décision fait suite à une recommandation d'une commission consultative présidée par le préfet du département du Nord, qui a examiné fin novembre dernier le financement et le contenu de la matière d'éthique islamique.
L'administration de la préfecture a déclaré que la décision de retirer le contrat a été prise jeudi, mais sans donner de détails sur le contenu du message.
Les responsables du lycée avaient déclaré fin novembre dernier qu'ils auraient recours au tribunal administratif si la décision de retirer le contrat était prise.
Selon le journal «Le Parisien» qui a révélé cette décision, le préfet a indiqué dans son courrier des irrégularités administratives et un enseignement qualifié de «contraire aux valeurs de la République», notamment pendant les cours d'éthique islamique.
«Le Parisien» a également ajouté que l'inspection a révélé un manque de ressources sur des sujets comme l'homosexualité, ainsi qu'une abondance de livres religieux liés à l'islam au détriment d'autres religions.
De son côté, le préfet a indiqué dans un rapport préliminaire que les références de la matière d'éthique islamique comprennent des textes religieux contenant des commentaires appelant à la peine de mort pour apostasie, ou la séparation des sexes.
L'idée de créer un lycée musulman remonte à 1994, lorsque 19 élèves ont été exclues d'un lycée public à Lille pour avoir refusé d'enlever leur voile en classe, en application d'une décision interdisant le port de «signes religieux ostensibles».
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