Dans le contexte des tensions croissantes entre le Canada et les États-Unis, les ministres canadiens des Affaires étrangères et des Finances, Mélanie Joly et Dominic LeBlanc, se sont rendus en Floride vendredi pour discuter du nouveau plan frontalier canadien avec l'équipe du président américain élu Donald Trump. Cela intervient un jour après des commentaires du Premier ministre canadien Justin Trudeau qui impliquaient un rejet tacite des déclarations de Trump sur la possibilité de transformer le Canada en « le 51e État américain ».

Au cours des derniers jours, Trump a continué à publier des déclarations provocantes sur les réseaux sociaux concernant le Canada, affirmant que les Canadiens bénéficieraient d'impôts plus bas et d'une meilleure protection militaire s'ils rejoignaient les États-Unis. Il a même qualifié Trudeau de « gouverneur » au lieu de « Premier ministre ».

Le plan frontalier canadien et les répercussions des commentaires

Les deux ministres ont discuté du plan canadien d'une valeur de 1,3 milliard de dollars, qui comprend l'utilisation de technologies modernes pour sécuriser la frontière et renforcer les efforts de lutte contre la contrebande de drogues. Un porte-parole de LeBlanc a également indiqué que les ministres insisteront lors des réunions sur les dommages potentiels des taxes douanières que Trump menace d'imposer au Canada et au Mexique à hauteur de 25 %.

Réactions de Trudeau et de personnalités canadiennes de premier plan

Alors que Trudeau s'est initialement abstenu de répondre directement aux déclarations de Trump, il a publié jeudi une vidéo intitulée « Le Canada expliqué aux Américains » produite en 2010, qui met en lumière la forte relation historique entre les deux pays. Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada, a décrit les commentaires de Trump comme un « manque de respect » et a appelé à renforcer le véritable partenariat entre les deux nations.

Conséquences politiques internes au Canada

Ces événements surviennent au milieu d'une crise interne au gouvernement canadien, où l'ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland a démissionné après avoir été informée de sa destitution au profit de Carney. Avec l'intensification des critiques contre la direction de Trudeau, il semblerait qu'il profite de la période des vacances pour prendre une décision concernant son avenir politique.

Cette crise continue de susciter la controverse quant à l'avenir des relations canado-américaines et à leur impact sur la situation intérieure au Canada.