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Publié: novembre 3, 2024
Des chercheurs ont annoncé la découverte d'une ville fortifiée âgée de 4000 ans, cachée dans une oasis en Arabie Saoudite, révélant comment la vie est passée du mode de vie nomade à la vie urbaine à cette époque.
La ville, nommée "Al-Natāḥ", était cachée depuis longtemps derrière l'oasis de Khaybar, un point vert entouré par le désert dans le nord-ouest de la péninsule arabique.
Selon l'étude dirigée par l'archéologue français Guillaume Charloux, un mur de 14,5 kilomètres de long a été découvert sur le site.
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue "PLOS One", une équipe de chercheurs français et saoudiens a présenté "des preuves que ces murs étaient organisés autour de zones résidentielles".
Les chercheurs indiquent que la grande ville, qui comptait jusqu'à 500 habitants, a été construite vers 2400 avant J.-C. durant le début de l'âge du bronze, et a été abandonnée environ mille ans plus tard, sans que la raison en soit connue.
À cette époque, les villes se développaient dans la région du Levant le long de la Méditerranée, tandis que le nord-ouest de la péninsule arabique était considéré comme un désert aride.
Cependant, la découverte de murs datant de l'âge du bronze dans l'oasis de Tayma il y a 15 ans a conduit les scientifiques à revoir ces régions.
Les roches volcaniques noires cachaient les murs de "Al-Natāḥ", empêchant ainsi le site d'être soumis à des fouilles illégales.
Grâce à l'observation aérienne, les chercheurs ont pu identifier des sentiers potentiels et les fondations des maisons, ce qui a aidé à orienter les fouilles.
Les découvertes ont montré que la ville s'étendait sur une superficie de 2,6 hectares et comprenait environ 50 maisons fortifiées.
Des armes métalliques telles que des haches et des poignards, ainsi que des pierres comme l'agate, ont été trouvées dans les tombes, ce qui indique l'existence d'une société relativement avancée pour cette époque.
Les résultats de ces études suggèrent une urbanisation lente durant la transition du mode de vie nomade à une vie plus stable, où les oasis fortifiées pourraient avoir été en contact les unes avec les autres dans une région encore habitée par des groupes nomades.
Bien que "Al-Natāḥ" fût petite comparée aux villes de Mésopotamie ou d'Égypte, le chercheur Charloux précise que cette ville représente "une autre voie vers l'urbanisation" différente de ces villes ou états, une voie "plus modeste et plus lente".
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