Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: juin 4, 2024
L'Autorité de régulation des communications du pays a déclaré mardi que les services de streaming en ligne opérant au Canada seront tenus de contribuer à hauteur de cinq pour cent de leurs revenus canadiens pour soutenir le système de diffusion locale.
Des responsables du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ont déclaré lors d'une conférence de presse que les fonds seront utilisés pour renforcer le financement de la diffusion locale et autochtone.
Vicky Eatrides, PDG et présidente du CRTC, a écrit dans un communiqué : « La décision d'aujourd'hui aidera à garantir que les services de streaming en ligne apportent des contributions significatives au contenu canadien et autochtone. »
Cette mesure a été introduite dans le cadre d'une loi adoptée l'année dernière visant à s'assurer que des entreprises comme Netflix apportent une contribution plus importante à la culture canadienne.
Le gouvernement affirme que la législation garantira que les services de streaming en ligne promeuvent la musique et les histoires canadiennes, et soutiennent les emplois canadiens.
Le financement sera également orienté vers le contenu en langue française et le contenu créé par les communautés des minorités linguistiques officielles, ainsi que vers le contenu créé par des groupes sous-représentés et des Canadiens issus de milieux diversifiés.
Le communiqué a également indiqué que les services de streaming en ligne « bénéficieront d'une certaine flexibilité » pour diriger leurs revenus vers le soutien direct de la télévision canadienne.
Michael Geist, professeur de droit à l'Université d'Ottawa, a déclaré : « Je pense que l'une des principales préoccupations liées à la décision, telle qu'elle est actuellement, est qu'il y a beaucoup d'autres décisions que le CRTC doit prendre pour que l'ensemble du cadre fonctionne. »
Le gouvernement a déclaré que la définition du contenu canadien doit être réexaminée et mise à jour, afin que les bénéficiaires des paiements externes puissent créer des œuvres répondant à ces normes.
Geist a déclaré : « Le problème est que le CRTC ne l'a pas fait. »
Des responsables du CRTC ont indiqué que cette mesure, qui débutera lors de l'année de diffusion 2024-2025, recueillera près de 200 millions de dollars par an. Elle ne s'appliquera qu'aux services qui ne font pas déjà partie des sociétés de diffusion canadiennes.
Netflix, Apple TV+, Disney+, Spotify et Amazon n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Un groupe canadien faisait partie de 20 organisations cinématographiques du monde entier qui ont signé en janvier une déclaration appelant les gouvernements à imposer une réglementation plus stricte aux sociétés de streaming opérant sur les marchés locaux.
Une des demandes était une mesure qui obligerait les entreprises bénéficiant de leur présence sur ces marchés à contribuer financièrement à la création de nouveau contenu local.
Le Canada n'est pas le premier pays à demander aux entreprises de streaming étrangères de diriger les revenus locaux vers le contenu local. La France a adopté des règles similaires en 2021, exigeant que les diffuseurs consacrent de 20 à 25 pour cent des revenus à la création de contenu européen et français.
Commentaires