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Suspension de la grève des travailleurs frontaliers canadiens jusqu'à mercredi

Suspension de la grève des travailleurs frontaliers canadiens jusqu'à mercredi

By Mounira Magdy

Publié: juin 8, 2024

Le syndicat représentant 9000 travailleurs à l’Agence des services frontaliers du Canada a déclaré vendredi qu’ils ne feraient pas grève avant au moins mercredi, alors que la médiation se poursuit.

Au départ, l’Alliance de la fonction publique du Canada a indiqué que les agents frontaliers prévoyaient de faire grève dès 16 h vendredi si aucune entente n’était conclue entre les parties.

Cependant, peu après 16 h, un porte-parole du syndicat a déclaré que les négociations allaient se poursuivre.

Plus tard dans la journée de vendredi, le porte-parole a affirmé qu’une nouvelle date limite pour la grève serait fixée dans les prochains jours, et que le débrayage restait possible si aucune entente n’était conclue à la table des négociations.

Le Conseil du Trésor fédéral a déclaré vendredi qu’il était heureux de l’engagement de l’AFPC à demeurer à la table des négociations.

Le ministère a déclaré dans un communiqué : « Jusqu’à présent, les discussions ont été fructueuses et nous restons engagés à conclure rapidement une entente juste et raisonnable pour les membres du Groupe des services frontaliers. »

Le syndicat n’a pas immédiatement précisé l’état d’avancement des pourparlers.

Le syndicat a averti qu’une grève similaire il y a trois ans avait entraîné l’arrêt du trafic commercial à la frontière et causé d’importants retards à l’échelle du pays.

Le gouvernement affirme que 90 % des agents frontaliers en première ligne ont été désignés comme essentiels, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas cesser de travailler pendant une grève.

Cependant, les membres syndicaux peuvent effectuer du travail à la règle, une tactique où les employés accomplissent leurs tâches exactement comme le stipulent leurs contrats.

Les experts indiquent que cela peut encore provoquer un ralentissement sérieux, qui pourrait se transformer en perturbations considérables étant donné le volume habituel de la circulation transfrontalière.

L’Agence des services frontaliers a déclaré dans un communiqué : « Les employés de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) occupant des postes de service essentiels doivent fournir des services frontaliers ininterrompus et ne peuvent pas délibérément ralentir le traitement à la frontière. »

Cependant, les experts doutent de l’efficacité pour le gouvernement de prendre des mesures contre les travailleurs qui respectent les procédures et font pleinement leur travail.

Ian Lee, professeur adjoint à l’École de gestion de l’Université Carleton, a déclaré dans une entrevue la semaine dernière que la grève ne poserait pas seulement problème aux touristes, mais aurait un « impact très significatif sur l’économie ».

Les fabricants et exportateurs canadiens ont averti jeudi que la grève affecterait des marchandises d’une valeur de 3,1 milliards de dollars traversant la frontière chaque jour.

Le groupe a expliqué : « La mesure de travail à la règle ralentirait le trafic commercial aux frontières et aux points d’entrée, affectant les voyages internationaux, la livraison du courrier et des colis, et perturbant la collecte des droits et taxes sur les marchandises entrant au Canada. »

« En résumé, la grève perturberait considérablement tout mouvement commercial ou voyage d’affaires pour les fabricants. »

Marc Weber a déclaré dans une entrevue la semaine dernière que les membres veulent l’égalité salariale avec les autres organismes d’application de la loi. Il est président national du Syndicat des douanes et de l’immigration, qui fait partie de l’AFPC.

Parmi les autres enjeux figurent les prestations de retraite et la protection contre la « discipline rigoureuse ».

Le syndicat s’inquiète également du contrôle technologique sur des emplois qui auraient pu être effectués par des agents, comme les kiosques douaniers installés dans les aéroports canadiens. Ils ont également demandé que les arrangements pour le télétravail soient inclus dans la convention collective.

La présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, a déclaré devant la Chambre des communes jeudi que le gouvernement « s’engage à conclure une entente juste pour les employés et les contribuables canadiens ».

Elle a ajouté lors de la période des questions : « Nous sommes tout à fait prêts à faire des concessions, mais nous nous attendons à ce que cela se produise aussi de l’autre côté. »

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