Avec leurs émissions polluantes élevées causant le phénomène du réchauffement climatique et atteignant des niveaux record de profits, les entreprises exploitant les combustibles fossiles font face à de nouvelles pressions de la part des partis politiques au Parlement canadien.

Cette pression inclut des accusations de fixation de prix exorbitants et de profit sur le chaos climatique. Elle comprend également un nombre croissant de revendications pour l’instauration d’une taxe sur les profits excessifs des compagnies pétrolières.

Ces appels en faveur de l’instauration d’une nouvelle taxe bénéficient également d’un certain soutien parmi les partis libéraux, le Bloc Québécois, le Nouveau Parti démocratique et le Parti Vert.

Pour sa part, le député du Parti Vert, Mike Morrice, a déclaré que ces entreprises réalisent des profits sans précédent en imposant des prix élevés aux Canadiens.

Le gouvernement libéral a déjà instauré une taxe sur les profits excessifs pour les banques et les compagnies d’assurance-vie dont les revenus ont augmenté pendant la pandémie.

La taxe sur les profits de la reprise canadienne a appliqué un taux fixe de 15 % sur le revenu moyen imposable des profits dépassant un milliard de dollars en 2020 et 2021.

Morrice a également déclaré, demandant aux autres membres du Parlement de soutenir sa proposition à la Chambre des communes pour appliquer le même type de taxe aux entreprises exploitant les combustibles fossiles : « Maintenant, nous disons appliquons cela au pétrole et au gaz. »

De telles propositions ne sont pas contraignantes et ne sont jamais mises au vote, le calendrier des votes étant déterminé par tirage au sort.

Le député du Parti Vert Morrice a indiqué qu'il espérait que sa proposition prenne de l’ampleur avant la déclaration économique d’automne de la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, et qu’il puisse la convaincre d’imposer une taxe sur les profits excessifs aux compagnies pétrolières et gazières.

De plus, l’Institut Pembina, un centre de recherche en énergie, a déclaré dans un document analytique publié en septembre que les compagnies des sables bitumineux sont en bonne voie pour gagner plus de 10 milliards de dollars au cours des six premiers mois de cette année, bien qu’elles n’aient pas réalisé de nouveaux investissements pour réduire leurs investissements.

L’institut a ajouté que les profits des compagnies pétrolières au Canada cette année sont estimés légèrement inférieurs à ceux réalisés en 2021, lorsqu’elles avaient gagné plus de 38 milliards de dollars.

Les émissions absolues des sables bitumineux n’ont pas augmenté en 2022. Les chiffres préliminaires indiquent que la production de pétrole des sables bitumineux a augmenté à 3,1 millions de barils par jour en 2022, mais les émissions sont restées à 81 millions de tonnes métriques de dioxyde de carbone. Cependant, les émissions polluantes des compagnies pétrolières exploitant les sables bitumineux restent à leur niveau le plus élevé depuis plus d’une décennie.

Un autre document analytique du directeur parlementaire du budget (DPB) du 26 octobre a également conclu que l’application de la taxe sur les profits de la reprise canadienne aux compagnies de combustibles fossiles en 2022 générerait des recettes de 4,2 milliards de dollars au cours des deux prochaines années dans les cinq prochaines années.