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Publié: mai 15, 2024
La grande écrivaine canadienne Alice Munro, spécialiste de la nouvelle en langue anglaise et lauréate du prix Nobel de littérature en 2013, est décédée à l’âge de 92 ans lundi soir dans sa maison de Port Hope dans le sud de la province de l'Ontario.
Munro est née également dans une ville de l'Ontario sud, Wingham, le 10 juillet 1931, qui a été le théâtre de la plupart des histoires de cette écrivaine célèbre.
Munro était la « dame de la nouvelle contemporaine », selon la description de l’Académie Nobel.
L’illustre académie suédoise ajoute que Munro était capable de « saisir toute la complexité épique du roman en quelques pages courtes » et qu’elle a élevé la nouvelle au rang d’art.
Munro a également reçu d’autres prix, canadiens et internationaux, pour ses œuvres, dont le « prix Booker international » (International Booker Prize) en 2009.
Cependant, malgré ce succès et cette remarquable moisson de prix littéraires sur plus de quatre décennies de carrière, Munro est restée réservée et taciturne, à l’image des personnages de ses histoires, pour la plupart des femmes dont les textes ne mettaient jamais en avant leur beauté physique.
« Je pense que toute vie peut être intéressante », a déclaré Munro lors d’une interview après avoir reçu le prix Nobel.
« Elle était la plus grande écrivaine de nouvelles de notre époque, exceptionnelle en tant qu’écrivaine et en tant qu’être humain », dit d’elle son ami écrivain et critique littéraire canadien, le professeur universitaire en littérature David Staines.
Munro était « créative dans son écriture », selon la ministre du Patrimoine canadien, Pascale Saint-Onge.
De 1968 à 2012, cette écrivaine canadienne a écrit 14 recueils de nouvelles, dont « La danse des ombres heureuses » (Dance of the Happy Shades), « La fugitive » (Runaway), « Trop de bonheur » (Too Much Happiness) et « La vie chère » (Dear Life).
Divorces, nouveaux mariages et retours complexes au pays : en 20 à 30 pages, les histoires de Munro condensent la vie de personnes qui semblent ordinaires en apparence.
Quant à sa première nouvelle, « Les dimensions d’une ombre » (The Dimensions of a Shadow), elle l’a publiée en 1950 alors qu’elle était étudiante à l’Université Western Ontario (UWO) en spécialisation anglais et journalisme.
« J’ai commencé à écrire des nouvelles parce que la vie ne me laissait pas le temps d’écrire un roman », disait Munro avec son sens de l’humour unique.
Des magazines prestigieux, comme « The New Yorker » et « The Atlantic » américains, publiaient de nombreuses de ses histoires.
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