Nouvelles du Canada arabe

Nouvelles

Après leur levée... L'Université du Québec réduit les frais de scolarité pour les Canadiens hors province

Après leur levée... L'Université du Québec réduit les frais de scolarité pour les Canadiens hors province

By Omayma othmani

Publié: décembre 14, 2023

Le gouvernement de François Legault au Québec a approuvé la modification de sa nouvelle politique de financement des universités qu'elle avait présentée il y a deux mois, rendant les frais de scolarité pour les étudiants canadiens venant de l'extérieur de la province de Québec inférieurs à ce qui avait été décidé.

Selon les nouvelles modifications émises par la ministre de l'Enseignement supérieur du Québec, Pascale Dery (Drahi), le minimum des frais universitaires pour les étudiants canadiens hors Québec devient de 12 000 dollars par an, après qu'il ait été décidé en octobre dernier de les augmenter de 8 992 dollars à environ 17 000 dollars par an à partir de l'automne 2024.

De plus, Dery a annoncé cette modification dans un message envoyé ce matin aux présidents des trois universités québécoises anglophones, à savoir McGill University, Bishop's University et Concordia University, qui avaient protesté contre la décision d'augmentation des frais prise en octobre.

Les nouvelles modifications stipulent également qu’« une partie du financement destiné aux étudiants non québécois sera soumise à une évaluation des compétences en français et à leur développement par les établissements (universitaires) ».

« À partir de l’année scolaire 2025-2026, 80 % des nouveaux inscrits non québécois dans un programme d’études en anglais devront atteindre le niveau cinq des compétences orales de 'l’échelle québécoise' en français à la fin de leur programme universitaire de premier cycle », a souligné la ministre québécoise.

Par conséquent, sans respect de cette condition, les universités verront leur financement gouvernemental réduit.

Les exigences imposées à l’Université Bishop seront également allégées en raison de sa situation particulière, car c’est une petite université située dans un des quartiers de la ville de Sherbrooke, contrairement aux grandes universités McGill et Concordia situées à Montréal, la plus grande ville du Québec.

En fin de compte, l’Université Bishop sera autorisée à accueillir chaque année 825 étudiants canadiens provenant de l’extérieur du Québec aux frais de scolarité actuels.

De plus, son financement ne sera pas affecté par la condition relative aux compétences en français de 80 % des nouveaux inscrits hors Québec pour l’année scolaire 2025-2026.

Un grand nombre des réformes annoncées par la ministre Dery il y a deux mois ont été maintenues. Par exemple, les étudiants étrangers, à l’exception des Français, devront payer au minimum 20 000 dollars par an pour étudier au Québec. Selon ce qui avait été annoncé précédemment, les nouveaux frais de scolarité devraient entrer en vigueur à l’automne 2024.

Cependant, les modifications annoncées aujourd’hui par la ministre Dery ne suffisent pas selon l’Université McGill, dont la direction a convoqué la presse en début d’après-midi pour demander « au Premier ministre Legault d’annuler sa décision concernant les frais de scolarité », une décision qui aura, selon la direction de l’université, des « effets dévastateurs ».

Il est à noter que l’Université McGill a suspendu un programme d’enseignement du français d’une valeur de 50 millions de dollars à la suite de l’annonce de la ministre Dery en octobre.

Depuis cette annonce gouvernementale, les trois universités québécoises anglophones proposent des suggestions pour convaincre le gouvernement du Québec de revenir sur ses décisions. Parmi les propositions, par exemple, que les trois universités mettent en place des stratégies garantissant que 40 % de leurs étudiants non francophones soient capables de parler cette langue à la fin de leurs études universitaires.

Ces universités bénéficient plus que d’autres de la politique actuelle de financement. Cette situation résulte d’une politique imposée par le gouvernement libéral du Québec dirigé par Philippe Couillard, qui a gouverné la seule province canadienne majoritairement francophone de 2014 à 2018.

Cette politique a aussi permis aux universités du Québec d’engranger des revenus supplémentaires de 407 millions de dollars grâce aux frais de scolarité des étudiants internationaux entre 2019 et 2022.

Cependant, la part des trois universités anglophones a atteint 282 millions sur ce montant, comparée à seulement 47 millions de dollars pour les dix universités du réseau de l’Université du Québec, qui enseignent en français et sont réparties à travers la province. Ces dernières soutiennent le gouvernement du Parti de l’Alliance pour l’avenir du Québec dans son approche actuelle.

Commentaires

En rapport

Météo

Aujourd'hui

jeudi, 17 juillet 2025

Chargement...
icon --°C

--°C

--°C

  • --%
  • -- kmh
  • --%