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Publié: janvier 12, 2024
Le gouvernement allemand a fermement rejeté les allégations devant la Cour internationale de Justice des Nations Unies selon lesquelles Israël commet un « génocide » à Gaza et a mis en garde contre « l’exploitation politique » de cette accusation.
Selon le journal « Times of Israel », le porte-parole du gouvernement, Stephan Hebestreit, a déclaré dans un communiqué que Israël « se défendait » après les attaques « inhumaines » menées par le Hamas le 7 octobre.
Il a ajouté que l’Allemagne interviendrait en tant que tierce partie devant la Cour internationale de Justice en vertu d’un article permettant aux États de demander des éclaircissements sur l’application d’une convention multilatérale.
Cette démarche permet à l’Allemagne de présenter sa cause à la Cour en affirmant qu’Israël n’a pas violé la Convention sur le génocide et n’a pas commis ni eu l’intention de commettre un crime de génocide.
L’Allemagne ne prétend pas être juridiquement affectée par l’affaire opposant l’Afrique du Sud, et par conséquent, elle n’a pas besoin d’une autorisation de la Cour internationale de Justice pour intervenir en tant que tierce partie.
En tant qu’État signataire de la Convention sur le génocide de 1948, elle a le droit de joindre ses affaires et de présenter ses arguments concernant l’affaire.
Hebestreit a mentionné que l’Allemagne « entend intervenir en tant que tierce partie lors de l’audience principale », ce qui signifie que Berlin interviendra dans l’affaire principale de l’Afrique du Sud contre Israël, laquelle pourrait prendre des années à la Cour pour décider si Israël a violé la Convention sur le génocide ou non.
En conséquence, cette démarche ne semble pas affecter les procédures de cette semaine – les audiences au cours desquelles l’Afrique du Sud a demandé une ordonnance provisoire à la Cour pour contraindre Israël à mettre en œuvre un cessez-le-feu, et une décision sur cette question plus urgente devrait être prise sous un mois.
Au vu de l’histoire allemande et des crimes contre l’humanité commis lors de l’Holocauste, le gouvernement allemand est particulièrement engagé envers la Convention sur le génocide [établie par les Nations Unies], signée en 1948 à la suite de l’Holocauste, affirme Hebestreit.
Il dit que la convention représente « un instrument central » en droit international pour prévenir un autre holocauste.
C’est pourquoi, ajoute-t-il : « Nous nous opposons fermement à l’exploitation politique » de la convention.
Hebestreit reconnaît les divergences d’opinions au sein de la communauté internationale concernant l’opération militaire israélienne contre le Hamas à Gaza.
Il ajoute : « Mais le gouvernement allemand rejette fermement et explicitement les accusations de génocide portées contre Israël devant la Cour internationale de Justice », cette accusation est infondée.
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