Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré jeudi que l'Allemagne fournirait bientôt davantage d'armes à Israël, après qu'une forte baisse des livraisons d'armes cette année a poussé l'opposition à accuser Berlin de retarder délibérément les exportations.

Scholz a déclaré devant le parlement lors d'une cérémonie commémorant les victimes de l'attaque du Hamas le 7 octobre : « Nous n'avons pas décidé de ne pas fournir d'armes. Nous avons fourni des armes et nous allons fournir des armes », en réponse à une accusation du chef de l'opposition Friedrich Merz.

Le chancelier allemand a ajouté que le gouvernement avait pris des décisions « garantissant également l'envoi de davantage d'armes bientôt ».

Merz, le chef de l'opposition conservatrice en Allemagne, a accusé le gouvernement de retarder les exportations d'armes vers Israël, y compris les munitions et les pièces détachées de chars.

Merz a déclaré lors de la séance parlementaire : « Depuis des semaines et des mois, le gouvernement fédéral a refusé d'accorder des licences d'exportation pour les munitions, voire pour les pièces détachées de chars ».

Il a ajouté : « Nous sommes au courant de nombreux cas précis où le gouvernement a bloqué l'approbation des équipements et des matériaux dont Israël a urgemment besoin pour se défendre ».

Des données fournies par le ministère de l'Économie en réponse à une question au Parlement ont montré que les licences d'exportation d'armes allemandes vers Israël ont fortement chuté cette année, avec seulement 14,5 millions d'euros d'armes livrées de janvier au 21 août.

Les données du ministère qui approuve les licences d'exportation ont montré qu'en 2023, l'Allemagne avait approuvé l'exportation d'armes vers Israël pour une valeur de 326,5 millions d'euros, y compris l'équipement militaire et les armes de guerre, soit une augmentation d'un facteur dix par rapport à 2022.

En commentant cette baisse des exportations, le gouvernement allemand a déclaré qu'il n'y avait pas de boycott des exportations d'armes vers Israël, et que les licences d'exportation étaient délivrées au cas par cas après un examen approfondi, tenant compte du droit international, de la politique étrangère et des considérations de sécurité.