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Publié: décembre 24, 2024
Le Washington Post a révélé, s'appuyant sur des images satellites et des enquêtes de terrain, que Israël mène des opérations de démolition à grande échelle et érige des fortifications militaires au nord de la bande de Gaza, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de Palestiniens de leurs maisons.
La situation sur le terrain au nord de Gaza
• L'attaque israélienne a commencé le 5 octobre 2023 et a visé les zones de Jabalya, Beit Lahia et Beit Hanoun, où les forces israéliennes ont déclaré que leur objectif était d'éliminer la présence du Hamas dans ces régions.
• Selon les Nations unies, plus de 100 000 Palestiniens ont été déplacés de ces zones, avec seulement entre 30 000 et 50 000 restant, comparé à la population d'avant-guerre.
• L'aide humanitaire vers les zones affectées est quasi inexistante en raison des restrictions israéliennes, suscitant des avertissements sur le début d'une famine dans certaines régions.
Destruction totale et construction de fortifications militaires
• Les images satellites ont montré la suppression d'environ la moitié du camp de réfugiés de Jabalya entre octobre et décembre 2023.
• Un axe militaire a été créé reliant les zones nord de la côte jusqu'à la frontière avec Israël, avec la démolition de bâtiments et l'établissement de points militaires fortifiés.
• Cette transformation ressemble au « couloir Natsarim » militaire que Israël avait établi auparavant au centre de la bande de Gaza, mais cette fois-ci, elle se met en œuvre dans des zones urbaines densément peuplées.
Les conséquences humanitaires
• Selon le centre satellite des Nations unies, un tiers des bâtiments au nord de Gaza a été détruit jusqu'au 1er décembre 2023, incluant :
• Plus de 5 000 bâtiments à Jabalya.
• 3 000 bâtiments à Beit Lahia.
• 2 000 bâtiments à Beit Hanoun.
• 5 500 personnes réfugiées dans les écoles de Beit Lahia ont été contraintes de se déplacer vers le sud jusqu'à Gaza en décembre.
Les témoignages des habitants
• Saïd Kilani de Beit Lahia a déclaré : « Tout a été détruit pour nous forcer à partir ».
• Nermin, qui a perdu 125 membres de sa famille dans un raid israélien, a décrit la tragédie de l'enterrement de ses proches, ajoutant que l'attaque les a laissés avec 10 enfants blessés dont elle a la charge.
• Les habitants ont décrit les opérations d'évacuation comme « violentes et systématiques », où les hommes et les garçons sont séparés des femmes et des enfants, certains étant détenus arbitrairement.
Les justifications israéliennes
• L'armée de défense israélienne a démenti les allégations de l'ancien ministre de la Défense Moshe Ya'alon selon lesquelles les opérations visaient un « nettoyage ethnique ».
• L'armée a expliqué que les opérations ciblent « uniquement des objectifs militaires » et que les habitants sont invités à évacuer pour leur propre sécurité.
• Le porte-parole du Premier ministre israélien a indiqué que le retour des populations n'est pas autorisé pour le moment, justifiant cela par le risque qu'elles soient utilisées comme boucliers humains par le Hamas.
Analyse et prévisions
Les analystes pensent que les mouvements israéliens visent à créer une « zone tampon » au nord de Gaza, séparant ces zones de la ville de Gaza, ce qui soulève des inquiétudes quant à la réinstallation des Palestiniens. Le retour des populations dans les zones détruites reste également un point de discorde majeur dans toute négociation potentielle de cessez-le-feu.
Ces rapports mettent en lumière la catastrophe humanitaire croissante au nord de Gaza, dans un contexte d'escalade militaire menaçant davantage de déplacements et de destructions.
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