Soixante-dix organisations de défense des droits de l'homme ont appelé, dans une déclaration conjointe, toutes les autorités officielles concernées ainsi que les organisations internationales et onusiennes compétentes à déclarer officiellement la famine dans la bande de Gaza en raison de la rapide propagation actuelle de la famine, des taux de malnutrition aiguë et de leur expansion géographique ainsi qu'au sein de toutes les catégories, en particulier chez les enfants.

Selon l'agence de presse "Ma’an" aujourd'hui dimanche, les organisations signataires de la déclaration, dont l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme, ont souligné que les niveaux d'insécurité alimentaire s'aggravent de manière constante dans toute la bande, en raison de l'obstination d'Israël à commettre le crime de la famine et à l'utiliser comme une arme de guerre, dans le cadre de son crime plus large de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

Les organisations ont documenté une détérioration grave des niveaux de sécurité alimentaire avec l'offensive terrestre menée par l'armée israélienne à Rafah au sud de la bande de Gaza depuis le 7 mai en cours, précédée d'un jour par l'interdiction d'entrer des camions d'aide humanitaire via le passage de "Rafah", notant la présence de milliers de camions arrêtés depuis des semaines du côté du passage de Rafah, incapables d'atteindre la population qui dépend de leur aide, en raison de la décision d'Israël de priver de nourriture les habitants de la bande, de fermer les passages et d'interdire l'entrée de l'aide.

Les organisations des droits de l'homme ont affirmé qu'il est impératif d'obliger immédiatement Israël à appliquer les mesures conservatoires annoncées par la Cour internationale de justice concernant la nécessité de garder le passage de Rafah ouvert pour fournir les services essentiels et l'aide humanitaire requise de toute urgence à grande échelle en faveur de la population dans le cadre de la prévention du crime de génocide contre les civils palestiniens.