Nouvelles du Canada arabe
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Publié: février 12, 2025
Beaucoup de jeunes arabes à travers le monde arabe rêvent encore d'émigrer vers les pays occidentaux pour améliorer leurs conditions de vie, obtenir de meilleures opportunités de travail et d'études, et peut-être construire une vie à un niveau social plus élevé, qu'ils estiment inaccessible à ceux qui aspirent à émigrer à l'étranger, car selon leur croyance, même s'ils travaillaient de nombreuses années dans leur pays, ils ne recevraient pas cette chance en or qui les transporterait vers une vie pleine de confort matériel, et qui réduirait les difficultés qu'ils rencontrent dans leurs pays, dans le but de développer et d'améliorer leur niveau de vie.
Il n'est pas surprenant que si l'on demandait aux jeunes arabes, qui sont la catégorie la plus désireuse d’émigrer, s'ils avaient la possibilité d'émigrer vers les pays occidentaux, une grande majorité souhaiterait avoir cette opportunité, notamment vers des pays où les citoyens jouissent d’un niveau de vie élevé. À l'inverse, on pourrait constater que la tranche d'âge de 45 ans et plus, en particulier ceux qui ont une famille, ne sont pas passionnément attirés par l'émigration ou par le changement d’un mode de vie auquel ils sont habitués pour un autre qu'ils ne connaissent pas et qu'il n’est plus facile de changer. En d'autres termes, ils ont développé une immunité contre ces rêves qui hantent l’imaginaire de nombreux jeunes qui aspirent à un avenir confortable (plus heureux), et leur désir est que leur corps repose dans leur patrie au moment de la mort. Dans le même contexte, les jeunes âgés de 16 à 40 ans sont les plus enthousiastes à émigrer dans l'espoir d'une vie plus facile, avec de nombreuses opportunités de travail et d’études, leur permettant de développer leurs compétences et capacités, d’acquérir une nouvelle langue ou d’améliorer leur langue étrangère, sans compter la connaissance de divers savoirs, la découverte et la familiarisation avec différentes cultures, autant d’avantages qu’ils ne pourraient sûrement pas obtenir en travaillant dans leur pays comme ils l’imaginent. Cela s'appelle la motivation ou l'incitation au travail, ils possèdent la persévérance et le travail acharné, même s'ils commencent à zéro dans des emplois simples, emplois qu’ils rechignent à occuper dans leur propre pays en raison de la culture de la honte très répandue parmi les jeunes arabes, c’est-à-dire qu’ils évitent des emplois dont ils ont honte aux yeux de leurs communautés locales, alors qu’ils n’hésitent pas à les accepter dans les pays d’émigration du fait de l'absence de cette culture.
D'autre part, bien qu’en proportions faibles, on observe le retour de certaines familles arabes de l’étranger vers leurs pays, dans le but de s’installer, d’éviter les conditions politiques internationales instables, et de protéger le tissu social et culturel arabe du phénomène d’occidentalisation auquel malheureusement certaines familles arabes ont succombé, ce qui a fragilisé les liens familiaux entre les membres d'une même famille, et certains migrants arabes ont adopté des idées étrangères et étrangères à nos sociétés orientales, suscitant un rejet dans leurs milieux sociaux. La protection des enfants et de la génération future contre une immersion totale dans une culture totalement différente de leur culture arabe et islamique a été aussi l’une des principales raisons de ce retour au pays.
De nombreuses familles arabes migrantes ont assumé le poids de la prise en charge et de l’éducation de leurs enfants dans des écoles arabes, afin de leur fournir un environnement sain qui les aide à conserver leur identité arabe et à s'accrocher aux valeurs, principes, coutumes et traditions sociales en vigueur dans leurs pays d’origine. Le débat sur l’utilité de considérer l’émigration comme un pont donnant au citoyen arabe la vie meilleure dont il rêve pousse certains migrants à payer ce prix au détriment de leur culture authentique et de leurs liens sociaux.
Nous pensons que si les jeunes arabes disposaient des opportunités de travail qu’ils aspirent à trouver, avec de bonnes conditions et une planification confiante de leur avenir dans leurs pays, ils ne penseraient pas à émigrer au départ, même si beaucoup de jeunes arabes dans leurs pays réalisent des histoires de réussite, ayant prouvé leur compétence et se passant de l’idée de l’émigration, soutenant l’économie de leur pays d’origine, et inspirant de nombreux autres jeunes à croire en eux-mêmes, en leurs capacités et qualifications, et à travailler sans hésitation, car les patries ont besoin des efforts de leurs enfants pour leur construction, leur progrès et leur développement.
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