Une nouvelle étude menée par des chercheurs canadiens a révélé que les taux d'incidence du Covid long chez les enfants sont beaucoup plus faibles que chez les adultes.

L'étude, intitulée « État post-Covid-19 chez les enfants après 6 et 12 mois d'infection », a été publiée jeudi dans la revue JAMA Network Open, soumise à un examen par les pairs. Elle a examiné le pourcentage d'enfants présentant des symptômes répondant à la définition du Covid long, également connue sous le nom d'état post-virus corona, et les chercheurs ont étudié un groupe de plus de 5000 enfants canadiens des services d'urgence pédiatriques, suivant les enfants après 90 jours, six mois et 12 mois.

L'étude indique que l'Organisation mondiale de la santé définit l'état post-Covid-19 chez les enfants comme des symptômes développés dans les trois mois suivant l'infection au Covid-19, durant au moins deux mois, « limitant les fonctions quotidiennes et vérifiant les jalons du développement ».

Lors du suivi de six mois, six des 1152 enfants avec des tests positifs présentaient des symptômes répondant à la définition du virus corona long, tandis que quatre des 3995 enfants ayant des tests négatifs répondaient à la définition. Après 12 mois, huit des 1192 enfants avec des tests positifs et sept des 4371 enfants avec des tests négatifs répondaient à la définition.

De plus, les chercheurs ont également mesuré toute diminution de la qualité de vie chez les enfants, constatant que la qualité de vie globale des enfants testés positifs au Covid-19 ne différait pas significativement de celle de ceux dont le test était négatif.

Il n'est pas clair à quel point le syndrome post-Covid est courant chez les adultes infectés par le SARS-CoV-2, mais selon les chercheurs, les estimations faites dans différentes études varient entre 7,5 % et 45 %.

En comparaison, les chercheurs ont noté qu'« un très petit nombre d'enfants infectés » développent un état post-Covid, seulement 0,67 % des enfants du groupe testé positif répondaient à la définition du Covid long.

Ceci contraste avec certaines recherches publiées précédemment, comme une étude réalisée en 2022 en Allemagne, qui a trouvé que la prévalence des symptômes post-Covid « modérés ou sévères » chez les adolescentes était de 32 %. Cependant, les chercheurs canadiens soulignent que leur étude est la première à utiliser la définition convenue par l'Organisation mondiale de la santé pour l'état post-virus corona chez les enfants.

Les chercheurs ont reconnu certaines limites à leur étude, notant qu'ils n'ont pas pu suivre 30 % des participants éligibles, et que les enfants ayant participé aux suivis étaient plus susceptibles d'avoir été infectés par le variant Omicron, lequel est « moins fortement associé » au Covid long. De plus, 80 % des participants à l'étude avaient moins de huit ans, ce qui signifie que les résultats pourraient être « moins généralisables aux enfants plus âgés », ont écrit les chercheurs.