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Publié: janvier 10, 2024
La syndicat des journalistes palestiniens a condamné aujourd’hui mercredi la décision de la Cour suprême israélienne de rejeter la demande de l’Association de la presse étrangère permettant aux médias internationaux d’entrer dans la bande de Gaza.
Le syndicat a considéré dans un communiqué de presse que cette décision est une persistance des institutions sécuritaires, politiques et judiciaires de l’État occupant à empêcher la liberté de circulation des journalistes, une violation flagrante de la liberté de la presse, et un crime contre les médias internationaux et les journalistes étrangers, s’ajoutant à ses crimes horribles contre les journalistes palestiniens dont 110 ont péri jusqu’à présent.
Le syndicat a appelé toutes les institutions internationales, onusiennes et l’Union internationale des journalistes à faire pression sur l’État occupant pour permettre aux journalistes d’entrer dans la bande de Gaza, afin de couvrir médiatiquement les crimes de l’occupation et la guerre d’extermination qu’elle mène contre le peuple palestinien.
La Cour suprême israélienne a refusé de permettre à des journalistes étrangers d’entrer à Gaza, considérant que la situation sécuritaire justifie les restrictions imposées, car l’entrée indépendante des journalistes pourrait "mettre en danger" les soldats israéliens combattant le mouvement Hamas. De son côté, l’Association de la presse étrangère à Jérusalem, qui a déposé la requête en tant que représentante de dizaines d’organisations médiatiques mondiales en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, a exprimé sa "déception" face à ce jugement.
La Cour suprême en Israël avait rejeté une requête déposée par des médias mondiaux pour permettre à leurs journalistes d’entrer dans la bande de Gaza.
Israël isole la bande palestinienne et n’autorise pas les journalistes à y entrer de manière indépendante depuis le déclenchement du conflit à la suite d’une attaque subite et sans précédent lancée par le Hamas dans le sud de l’État hébreu, le 7 octobre.
La Cour a estimé que la situation sécuritaire justifie les restrictions imposées car l’entrée indépendante des journalistes pourrait "mettre en danger" les soldats israéliens qui combattent le mouvement Hamas qui gouverne la bande palestinienne.
Selon la décision rendue lundi par la Cour, permettre aux journalistes d’entrer à Gaza pourrait révéler des détails sur les opérations, y compris les emplacements des forces et des éléments, ce qui pourrait "les exposer à un danger réel".
L’Association de la presse étrangère à Jérusalem, qui a déposé la requête en tant que représentante de dizaines d’organisations médiatiques mondiales en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, a exprimé sa "déception" face à ce jugement.
Dans un communiqué publié mardi, elle a déclaré que "l’interdiction imposée par Israël à l’entrée de la presse étrangère indépendante à Gaza, pendant 95 jours consécutifs, est sans précédent".
Dans sa décision, la Cour a affirmé qu’elle cherche à trouver un équilibre entre la sécurité des journalistes et des soldats et la "liberté de la presse".
La Cour a souligné que les journalistes étrangers et israéliens sont autorisés à un accès limité à Gaza sous la garde de l’armée israélienne.
Cependant, l’association a déclaré que la garde militaire "se limite aux médias étrangers triés sur le volet" et qu’elle "est soumise à une surveillance stricte".
L’association a estimé que les préoccupations d’Israël concernant la divulgation des positions des forces ne sont pas convaincantes alors que les journalistes palestiniens continuent de travailler à Gaza, insistant sur la nécessité de permettre à la presse étrangère d’entrer dans des zones de Gaza où les forces israéliennes ne sont pas déployées.
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