Un nouveau rapport publié par Statistique Canada a révélé que le nombre de femmes décédées du COVID-19 est plus élevé que celui des hommes au cours des premiers mois de la pandémie.

L'article publié ce mercredi dans la revue Health Reports, évaluée par des pairs chez StatCan, indique également que cet impact a été particulièrement marqué chez les non-immigrants âgés de 85 ans et plus.

Le rapport propose une explication possible pour la divergence du Canada par rapport aux tendances mondiales au début de la pandémie, lorsque davantage d'hommes sont décédés du COVID-19 partout dans le monde.

Les chiffres les plus récents publiés par l'Agence de la santé publique du Canada montrent que plus de 55 000 personnes sont décédées du virus corona (COVID-19) depuis le début de la pandémie, principalement entre 2020 et 2022, bien que certains rapports émanant des provinces et des territoires aient été révisés.

Comme le souligne le rapport de StatCan, plus de 80 % des décès précoces dus au virus corona au Canada sont survenus dans les résidences pour personnes âgées, ce qui est beaucoup plus élevé que la moyenne de 38 % observée dans d'autres pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Les personnes âgées de 85 ans et plus représentent plus de la moitié des décès liés au virus corona, et deux résidents en soins de longue durée sur trois sont des femmes.

Le rapport indique également que les facteurs de risque d'infection par le virus corona, notamment le diabète, le cancer et le tabagisme, sont plus élevés chez les hommes canadiens. Le taux de mortalité dû au COVID-19 parmi les travailleurs migrants au Canada était également plus élevé chez les hommes dans les secteurs des soins de santé et de l'aide sociale, bien que le nombre de femmes actives dans ce domaine soit plus important.

Cependant, le Canada a enregistré un nombre relativement plus élevé de décès féminins dus au COVID-19, en particulier de mai 2020 jusqu'au début de 2021.

Ces différences entre les sexes avaient « disparu » à l'été 2021, ce que le rapport attribue à l'augmentation des taux de vaccination dans les résidences de soins de longue durée. Le rapport indique que cela a entraîné une baisse des taux d'infection et des conséquences graves, y compris la mortalité, dues au COVID-19 de plus de 90 %.