Le service de la famille chinoise du Grand Montréal et le centre Sino Québec de la Rivière Sud ont annoncé le dépôt d'une plainte civile de 2,5 millions de dollars contre la Gendarmerie royale du Canada (GRC), pour avoir prétendu qu'ils seraient des « postes » de police secrète chinoise.

Depuis qu'ils ont été publiquement identifiés par la GRC comme sujets d’enquête le 9 mars, ces deux centres communautaires chinois uniques au Québec ont déclaré avoir subi des réductions de financement, entraînant l'annulation de services et de programmes essentiels.

Les plaignants ont cité en exemple, lors d'une conférence de presse où tous les intervenants parlaient français, le bâtiment des services familiaux chinois du Grand Montréal, qui est menacé de fermeture. Selon ce qui a été rapporté, l'institution financière détenant l'hypothèque du bâtiment a annoncé son intention de ne pas renouveler le contrat hypothécaire en mars prochain, afin de ne pas s'associer à l'enquête criminelle menée par la GRC.

Quelques mois après l’identification des deux centres de la communauté chinoise du Grand Montréal, la GRC est revenue à la charge en annonçant qu’elle avait fermé au moins trois postes de police chinois opérant secrètement au Canada.

La police fédérale a également déterminé par la suite que les postes ciblés se trouvent au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique, sans préciser si des arrestations avaient été effectuées.

Plusieurs communautés chinoises, y compris celles du Québec, ont déclaré avoir été victimes d'une campagne de persécution et de diffamation.