Le gouvernement du Premier ministre, Mohammed Shiaa al-Sudani, a demandé à ses citoyens de donner leur avis sur le maintien des forces de la coalition internationale dans le pays.

Un grand nombre d'Irakiens ont reçu au cours des deux derniers jours une question par le biais d'un message (SMS) sur leurs téléphones mobiles, dont le texte était : « Cher citoyen... Êtes-vous en faveur de la poursuite de la mission de la coalition internationale en Irak ? », un lien a été ajouté au texte du message pour répondre à la question.

Ce message court constitue un sondage d'opinion envisagé par le gouvernement de Bagdad, afin de révéler les tendances générales dans le pays concernant la présence militaire étrangère sur son sol.

Bien que le texte du message indique que sa source est « le Centre irakien de mesure de l’opinion », son lien mène à la plateforme gouvernementale électronique « Our ».

Détérioration des relations entre Bagdad et les États-Unis

La demande intervient au sommet de la crise dans les relations entre Bagdad et les États-Unis, qui dirigent les forces de la coalition. Ces derniers ont récemment lancé une série d'attaques contre des sites et des personnages dirigeants dans les factions armées, en réponse aux attaques menées par ces dernières contre des sites et des camps où se trouvent les forces américaines en Irak et en Syrie, en solidarité avec Gaza.

Malgré la confirmation de Bagdad la semaine dernière qu’elle a lancé un processus visant à mettre fin à la mission de la coalition militaire internationale dirigée par les États-Unis dans le pays, le département américain de la Défense (le Pentagone) a annoncé hier lundi qu'il ne prévoit pas actuellement de retirer ses quelque 2 500 soldats d’Irak.

Au vu des circonstances tendues après que le gouvernement irakien a réaffirmé son attachement au retrait des forces de la coalition internationale du pays, et l’annonce du Pentagone qu’il n’existe actuellement aucun plan à cet égard, le gouvernement a demandé l'avis des citoyens.

Il est à noter qu'après la frappe américaine visant un siège des mobilisations populaires à l'est de la capitale Bagdad, jeudi dernier, qui a coûté la vie à des dirigeants du mouvement Al-Nujaba, le gouvernement irakien a réaffirmé son attachement au retrait des forces de la coalition internationale du pays.

Le Premier ministre Mohammed Shiaa al-Sudani a déclaré lors de sa participation à la cérémonie commémorative à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort d’Abou Mahdi al-Mohandes, vice-président des mobilisations populaires, que les justifications de la présence des forces de la coalition sur le sol irakien avaient pris fin.

Il a critiqué les attaques répétées de la coalition contre les sièges des mobilisations populaires, affirmant que ces dernières représentent une présence officielle relevant de l’État, soumise à lui et faisant partie intégrante des forces armées. Il a également insisté sur le fait que le maintien de la volonté de retrait des forces de la coalition ne fera l’objet d'aucun recul.