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Publié: décembre 2, 2023
Des sources égyptiennes et régionales ont déclaré que Tel-Aviv a informé plusieurs pays arabes de son désir d'établir une zone tampon du côté palestinien de la frontière de la bande de Gaza afin de repousser toute attaque future dans le cadre de propositions concernant le secteur dans la phase post-guerre.
La situation de Gaza après la guerre
Des "sources régionales" ont révélé qu'Israël a informé ses deux voisins, l'Égypte et la Jordanie, ainsi que d'autres pays arabes, en plus de la Turquie, de cette idée.
Cette initiative ne constitue pas une preuve de la fin imminente de la guerre israélienne qui a repris vendredi après une trêve de 7 jours, mais elle montre qu'Israël communique avec d'autres pays que les médiateurs arabes connus, comme l'Égypte ou le Qatar, dans sa quête de définir la situation à Gaza après la guerre.
Aucun pays arabe n'a annoncé sa volonté de gérer Gaza à l'avenir et la plupart ont fortement condamné l'attaque israélienne contre le secteur, qui a causé la mort de plus de 15 000 personnes et détruit de vastes zones urbaines dans le secteur.
Un plan en 3 niveaux
Dans ce cadre, un haut responsable de la sécurité régionale, l'une des trois sources qui ont demandé à rester anonymes, a affirmé que "Tel-Aviv souhaite établir cette zone tampon entre Gaza et Israël du nord au sud pour empêcher toute infiltration ou attaque contre elle de la part du Hamas ou d'autres combattants armés".
Concernant l'idée d'établir une zone tampon, le conseiller en politique étrangère du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, "Avi Berkowitz", a expliqué dans une déclaration à l'agence "Reuters" : "Le plan comprend plus de détails. Il repose sur un processus en 3 niveaux pour le jour d'après l'élimination du Hamas".
Berkowitz a ajouté que les trois niveaux comprennent la destruction du Hamas, le désarmement de Gaza et l'éradication de l'extrémisme dans le secteur.
Le conseiller de Netanyahou a poursuivi : "La zone tampon pourrait faire partie du processus de désarmement", refusant de fournir des détails lorsqu'il a été interrogé pour savoir si ces plans avaient été évoqués avec des partenaires internationaux, notamment des pays arabes.
Il convient de noter que les pays arabes rejettent l'objectif de Tel-Aviv de détruire le Hamas, le qualifiant d'impossible, affirmant que le mouvement palestinien est plus qu'une simple force armée pouvant être vaincue.
Déplacement des Palestiniens de Gaza
De son côté, un responsable américain, sous couvert d'anonymat, a indiqué que Tel-Aviv avait "proposé" l'idée de la zone tampon sans préciser à qui elle a été proposée, mais a réaffirmé l'opposition américaine à tout plan visant à réduire la superficie des terres palestiniennes.
Les inquiétudes grandissent chez la Jordanie, l'Égypte et d'autres pays arabes quant à une éventuelle expulsion des Palestiniens de Gaza par Israël, rappelant la confiscation des terres palestiniennes lors de la création de l'État d'Israël en 1948, tandis que le gouvernement israélien nie tout objectif de ce type.
Par ailleurs, un "haut responsable de la sécurité" israélien a souligné que l'idée de la zone tampon "est à l'étude", précisant qu'il "n'est pas clair pour l'instant à quel point elle sera profonde (la zone tampon) et si elle pourrait atteindre un kilomètre, deux kilomètres ou quelques centaines de mètres (à l'intérieur de Gaza)".
Il est à noter que toute incursion dans la bande de Gaza, qui mesure environ 40 kilomètres de long et entre 5 et 12 kilomètres de large, entraînerait l'enfermement de ses 2,3 millions d'habitants dans une zone plus petite.
On rappelle également que l'Égypte et le Qatar poursuivent les pourparlers de médiation avec Tel-Aviv, centrés sur la libération des otages détenus par le Hamas en échange de la libération des Palestiniens emprisonnés dans les prisons israéliennes.
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