Le ministre de l'Éducation du Québec, Bernard Drainville, a annoncé une série de mesures "pour compenser" les cours d’enseignement qui auraient dû être donnés pendant les jours de grève organisés par les membres des syndicats du réseau public, à la fin de l’année 2023.

Il a déclaré lors d’une conférence de presse mardi matin à Montréal que la participation à ces activités serait sur une base volontaire. "Nous ne forcerons personne", a promis le ministre. Il a ajouté que d’autre part, si les [enseignants] rejoignaient l’équipe, ils seraient rémunérés.

Le plan de 300 millions de dollars promis par M. Drainville la semaine dernière prévoit de nombreuses mesures de rattrapage, telles que des offres étendues de tutorat et des cours d’été gratuits pour les élèves des quatrième et cinquième secondaires, ainsi que quelques changements dans le calendrier scolaire.

La mise en œuvre du plan débutera le lundi 29 janvier. D’ici là, chaque école sera responsable de définir sa propre stratégie. De plus, les élèves en difficulté pouvant bénéficier des mesures de rattrapage, ainsi que les enseignants prêts à travailler en heures supplémentaires, devront s’inscrire avant la fin du mois.

"Les besoins varient d’un élève à l’autre, d’une école à l’autre, d’un centre de services à un autre, donc nous serons flexibles dans la mise en œuvre des mesures", a expliqué le ministre en précisant que ce sont les besoins des élèves qui nous guideront, et que les écoles et les équipes scolaires sont les mieux placées pour évaluer les besoins de nos élèves."

Par conséquent, ces équipes scolaires devront déterminer jusqu’où elles peuvent aller, notamment en ce qui concerne les meilleurs moments pour offrir des services de rattrapage, comme pendant l’heure du dîner, en soirée ou pendant la relâche du printemps. M. Drainville a indiqué que ces activités doivent être organisées uniquement en dehors des heures de cours.

Pas d’examens après le 23 juin...

Le plan présenté ce mardi prévoit également la possibilité de reporter la remise du bulletin de la deuxième étape de deux semaines ainsi que de revoir la pondération des examens ministériels, afin de donner plus de place aux évaluations des enseignants comme cela était le cas pendant la pandémie.

Les examens du ministère de l’Éducation du Québec prévus en mai et juin seront aussi reportés de deux à sept jours, comme ceux prévus cet hiver. Mais le ministre a promis que le calendrier scolaire ne sera pas prolongé et qu’aucun examen ministériel ne sera tenu après le 23 juin.

Le Québec compte également sur les retraités du secteur de l’éducation et l’enseignement entre élèves pour aider les élèves à compenser le temps perdu.

Les organisations qui luttent contre le décrochage, la persévérance scolaire et l’alphabétisation, telles qu’Alloprof et Tel-jeunes, seront aussi invitées à offrir une aide supplémentaire ; 42 millions de dollars leur seront alloués.