Les grèves dans le secteur public reprennent cette semaine, et désormais 80 000 infirmières et professionnels de la santé rejoignent des centaines de milliers de grévistes déjà en place.

La plus grande syndicat des infirmières au Québec, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), a entamé une grève de quatre jours alors qu'elle continue de négocier un nouveau contrat avec la province.

Les infirmières ont rejoint le Front commun et le syndicat des enseignants, la Fédération autonome de l'enseignement, sur les lignes de piquetage. Roberto Pomba, porte-parole de la FIQ, pense que les habitants du Québec comprennent la nécessité de la grève et soutiendront les infirmières.

Il a déclaré à Daybreak : Nos infirmières ont mieux à faire que de rester dehors dans le froid.

Le gouvernement nous a poussés à ce point.

Et même si les membres de la FIQ sont en grève, elles doivent maintenir les services essentiels. Pomba a déclaré que cela signifie que les services de santé ralentiront, mais les urgences ne seront pas affectées.

La FIQ a présenté une contre-offre au gouvernement du Québec vendredi. Pomba a dit que les salaires sont un problème majeur, mais que les infirmières désirent de meilleures conditions de travail. Le gouvernement du Québec a demandé aux infirmières d'être flexibles.

Dans un communiqué, la FIQ a également déclaré à CBC qu'elle demandait initialement une augmentation de 24 % sur trois ans, mais qu'elle demande maintenant 20 % – une augmentation de 14 % sur quatre ans plus une augmentation de 6 % pour 2022.

Le Québec bénéficie du salaire le plus bas au Canada pour les infirmières diplômées universitaires, selon les données comparatives des conventions collectives par l'Union canadienne des syndicats des infirmières.

Pomba a déclaré que les membres de la FIQ ont quitté leur travail pendant deux jours début novembre, et disent qu'une grève générale illimitée comme celle de la FAE est sur la table si aucun accord n'est conclu d'ici Noël.

Il a également ajouté que personne ne veut arriver à Noël en restant assis à la table des négociations.

Dans le même ordre d'idées, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, a déclaré que le gouvernement avait été lent à négocier, et qu'environ 15 points doivent encore être discutés. Elle a déclaré que les discussions sur les conditions de travail, comme le ratio du personnel, ne progressaient pas.

Elle a également déclaré à Radio-Canada : « J'ai l'impression qu'il n'y a pas d'urgence du côté du gouvernement concernant ces négociations qui sont pourtant très importantes pour nous et pour le public ».