La menace de Trump d’imposer des droits de douane et ses déclarations sur la souveraineté canadienne inquiètent les Canadiens à travers le spectre politique

La Première ministre de la province de l’Alberta, Danielle Smith, a rendu visite au président américain élu Donald Trump à Mar-a-Lago samedi soir et dimanche matin, dans le cadre de sa campagne de communication avec les politiciens américains face aux menaces de Trump d’imposer des droits de douane sur les exportations canadiennes.

Trump a promis d’imposer des droits de douane pouvant atteindre 25 % sur les exportations canadiennes dès sa prise de fonction, et a déclaré de manière controversée que la frontière entre le Canada et les États-Unis au parallèle 49 est « artificielle ».

Smith a publié sur la plateforme « X » une déclaration disant :

« Nous avons eu une conversation amicale et constructive au cours de laquelle j’ai souligné l’importance de la relation dans le secteur de l’énergie entre le Canada et les États-Unis, surtout que des centaines de milliers d’emplois américains dépendent des exportations d’énergie de l’Alberta. Je continuerai à faire des efforts diplomatiques pour défendre les intérêts de l’Alberta et du Canada. »

La Première ministre Smith, dont l’économie provinciale dépend fortement des exportations de pétrole et de gaz vers les États-Unis, s’est concentrée lors de sa visite sur l’importance d’empêcher les droits de douane qui pourraient entraîner une hausse des prix de l’énergie aux États-Unis. Elle est également apparue à plusieurs reprises sur la chaîne « Fox News » et prévoit d’assister à la cérémonie d’investiture de Trump le 20 janvier.

Les répercussions des menaces douanières

Si Trump va de l’avant avec l’imposition des droits de douane menacés, ceux-ci devraient causer de lourds dégâts à l’économie canadienne. Selon les estimations de la Chambre de commerce du Canada, ces droits entraîneraient une contraction du PIB de 2,6 %, et la perte d’environ 52 000 emplois rien qu’en Alberta, ce qui pourrait plonger la province en récession.

Malgré ces défis, Smith a affirmé que l’Alberta ne consentirait pas à couper les exportations de pétrole et de gaz vers les États-Unis, indiquant que de telles mesures augmenteraient le coût de la vie pour les citoyens des deux pays.

La position canadienne générale

Dans un contexte connexe, le Premier ministre Justin Trudeau s’est auparavant rendu à Mar-a-Lago pour rencontrer Trump, tandis que deux ministres de son gouvernement ont visité en décembre des membres de l’équipe de transition de Trump. Cependant, la politique canadienne sous le gouvernement libéral fait toujours face à d’importants défis internes, suscitant des inquiétudes quant à la capacité du pays à gérer cette situation tendue avec les États-Unis.