La police de Montréal enquête après que des panneaux d'affichage électronique sur deux chantiers routiers à Montréal ont affiché hier mercredi des slogans politiques en faveur de la cause palestinienne au lieu des alertes habituelles de circulation.

Les panneaux d'affichage, qui conseillent habituellement les automobilistes sur les travaux routiers, ont été manipulés pour afficher des phrases telles que "Palestine libre", et "Mondialisation de l'intifada", et vers midi, les messages originaux ont été rétablis sur les sites.

Eta Yudin, vice-présidente du Centre du Québec pour les affaires israéliennes et juives, a affirmé que les messages sur les panneaux de signalisation incitaient à la violence contre les Juifs.

Son organisation souhaite que la police enquête sur ce qui s'est passé et prenne les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus.

La ville de Montréal a qualifié l'incident d'acte de sabotage, précisant que les panneaux concernés appartiennent à un entrepreneur privé engagé par la ville et que cela relève de la responsabilité de l'entrepreneur.

Le porte-parole de la ville, Gonzalo Núñez, a déclaré que les cadenas sur les panneaux avaient été cassés, ce qui a permis à quelqu’un de programmer les messages non autorisés, notant qu'après une courte période, les messages originaux ont été rétablis.

Un groupe appelé Clash tl a revendiqué la responsabilité, écrivant sur Instagram qu'ils avaient réalisé l'action pendant la nuit dans le but de montrer "la solidarité avec la Palestine".

Un porte-parole de la police de Montréal a déclaré par courriel qu'ils étaient au courant de la situation et enquêtaient.

Neal Clafam Ricardo, de l'organisation Voix juives indépendantes, a remis en question l'idée que les messages sont un appel à la violence, affirmant que les slogans reflètent le désir de mettre fin à la violence et au déplacement des Palestiniens dans les territoires occupés alors que les frappes israéliennes continuent de faire des milliers de morts à Gaza.

Il a déclaré : "Nous devons sortir de l’idée que la libération de la Palestine signifie la violence contre les Juifs, et tant que nous penserons ainsi, il y aura toujours plus de violence et plus de guerres".