Le parlement norvégien a adopté jeudi une proposition demandant au gouvernement de se préparer à reconnaître un État palestinien indépendant, considérant que cette décision aurait un effet positif pour faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient.

Le texte stipule que le parlement norvégien « demande au gouvernement d’être prêt à reconnaître la Palestine en tant qu’État indépendant lorsque cette reconnaissance peut avoir un effet positif sur le processus de paix, mais sans que cela soit conditionné par la conclusion d’un accord de paix définitif ».

Ce texte a été adopté à une large majorité même s’il provient des partis travailliste et du Centre qui composent un gouvernement minoritaire, bénéficiant du soutien des parlementaires conservateurs, le principal parti d’opposition, ainsi que d’autres partis politiques, mais il ne sera pas mis en œuvre immédiatement car il conditionne la reconnaissance de l’État palestinien à la reprise du processus de paix.

La proposition visait à devancer une autre initiative d’un groupe de petits partis appelant à une reconnaissance immédiate de l’État palestinien.

La décision du parlement norvégien intervient également dans un contexte d’intensification des appels à relancer la solution à deux États afin de mettre fin à la guerre sanglante à Gaza entre Israël et le mouvement Hamas depuis le 7 octobre.

Deux pays d’Europe du Nord reconnaissent déjà l’État palestinien, l’Islande et la Suède, ainsi que d’autres pays du continent comme la Pologne, la République tchèque et la Roumanie.

Il est à noter que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qui a été réinstallé jeudi pour un second mandat gouvernemental, s’est engagé « à œuvrer en Europe comme en Espagne en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien ».