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Publié: octobre 2, 2024
Le gouvernement minoritaire libéral dirigé par Justin Trudeau, affaibli par plusieurs revers politiques récents, a survécu aujourd'hui à une deuxième motion de censure déposée par le Parti conservateur.
Le résultat du vote, avec une majorité de 207 voix contre la motion de censure contre 121 voix en sa faveur, constitue en grande partie une répétition du vote sur une première motion des conservateurs menée par Pierre Poilievre mercredi dernier visant à censurer le gouvernement Trudeau.
Dans cette motion présentée jeudi, les conservateurs ont blâmé le gouvernement libéral pour son échec à résoudre la pénurie de logements, la hausse des taux de criminalité, la montée du coût de la vie et pour être « le gouvernement le plus centralisateur de l'histoire du Canada », selon leurs dires.
Comme lors de la fois précédente, le Bloc Québécois, le Nouveau Parti démocratique (de tendance gauche) et le Parti vert du Canada ont voté contre la motion, en plus bien sûr des députés du Parti libéral.
Comme prévu, les conservateurs dirigés par Pierre Poilievre, qui forment l'opposition officielle à la Chambre des communes, n'ont reçu le soutien d'aucun autre parti d'opposition.
Le gouvernement libéral de Trudeau a besoin du soutien de l'un des deux principaux partis d'opposition autres que les conservateurs, c'est-à-dire le Bloc Québécois ou le Nouveau Parti démocratique (de tendance gauche), pour survivre à ce test de confiance.
Si ces deux partis soutenaient la motion des conservateurs, qui constituent l'opposition officielle, le gouvernement tomberait et des élections générales anticipées seraient déclenchées.
Les sondages d'opinion depuis plus d'un an montrent que de telles élections écarteraient les libéraux et mèneraient à un gouvernement conservateur dirigé par Poilievre.
Actuellement, les conservateurs devancent les libéraux d'environ 20 points de pourcentage dans les intentions de vote.
Le Canada doit tenir des élections fédérales générales au plus tard en octobre 2025.
Le Parti libéral, qui est arrivé au pouvoir sous la direction de Trudeau à l'automne 2015, subit une série de revers politiques depuis le début de l'été.
Le gouvernement minoritaire libéral est devenu fragile depuis que le Nouveau Parti démocratique a annoncé il y a environ un mois la fin de leur « accord de soutien et de confiance » conclu en mars 2022 et qui assurait au gouvernement de rester au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat en 2025.
Le gouvernement Trudeau a également perdu deux sièges parlementaires dans des circonscriptions considérées comme des bastions libéraux, l'une à Toronto et l'autre à Montréal, lors d'élections partielles tenues respectivement fin juin et mi-septembre.
La plupart des analystes pensent que le gouvernement tiendra jusqu'au printemps prochain, car les petits partis ont besoin de temps pour se préparer à une nouvelle élection, et aussi parce que le Canada ne tient habituellement pas d'élections générales en hiver, en raison de la rigueur de la saison.
Cependant, certains experts estiment que « tout est possible » alors que le gouvernement minoritaire libéral peine dans une Chambre des communes divisée.
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