Le Hezbollah a déclaré dimanche que ses combattants ont mené dimanche des affrontements "à une distance nulle" avec des soldats israéliens lors de leur infiltration dans une ville libanaise frontalière, dans une première annonce de ce genre depuis le début par Israël fin du mois dernier d'opérations terrestres limitées dans le sud du Liban.

Le parti a indiqué dans un communiqué : "Lors de la tentative d'infiltration des forces d'infanterie ennemies israéliennes sur le haut de Kanaane dans la ville de Blida (...), les combattants de la résistance se sont affrontés avec eux aux armes automatiques à une distance nulle et ont infligé des pertes entre morts et blessés", coïncidant avec l'adoption par le parti dans un autre communiqué de "lancement d'une salve de roquettes qualitative sur la base de Tirat Carmel dans le sud de Haïfa".

Quarante pays ont exprimé samedi au moins leur soutien "total" à la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (FINUL), insistant sur la protection de ses membres dont cinq ont été blessés en 48 heures.

Les pays contributeurs à la FINUL ont déclaré : "Nous condamnons fermement les attaques récentes contre les casques bleus. De tels actes doivent cesser immédiatement et faire l'objet d'une enquête appropriée", selon un message publié par le compte de la mission polonaise auprès des Nations unies.

Les pays, parmi lesquels l'Inde et l'Allemagne, ont ajouté : "Nous exhortons toutes les parties au conflit à respecter la présence de la FINUL, ce qui nécessite d'assurer la sécurité et la protection de tous ses personnels à tout moment".

Vives critiques

Israël a fait face à de vives critiques vendredi après que la force onusienne ait accusé son armée d'avoir tiré "à plusieurs reprises" et "délibérément" sur ses positions.

Les 40 pays, dont également l'Italie, l'Espagne, la France, le Royaume-Uni et l'Irlande, ont insisté : "Nous considérons le rôle de la FINUL comme extrêmement important, en particulier dans le contexte de l'escalade des tensions au Moyen-Orient".

Parmi les pays signataires figurent le Népal et l'Indonésie, dont deux membres de la FINUL ont été légèrement blessés suite aux tirs sur le quartier général de la force onusienne.

Parmi les participants à la FINUL et signataires du communiqué figurent également la Chine, le Qatar et la Turquie.