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Publié: août 20, 2024
Une note d'information interne a mis en garde contre le fait que les demandes de protection des membres du parlement et d'autres personnalités publiques exercent une "pression importante" sur les membres de la Police royale du Canada et épuisent les ressources des autres priorités de la police fédérale.
La note, publiée récemment en février, indique que la force de police nationale "doit marcher sur une corde raide" pour fournir des services de protection en réponse aux menaces auxquelles sont confrontés les membres du parlement, et que la priorité doit être donnée à la capacité limitée des services de protection de la Police royale du Canada sur la base de ces évaluations."
La note d'information, obtenue auprès de la Police montée royale du Canada via la loi sur l'accès à l'information, a été préparée pour une réunion du comité de protection des députés, coprésidé par le conseiller national en matière de sécurité et de renseignement et le sous-ministre de la Sécurité publique du Canada.
La note, qui fait partie d'une série de notes publiées au début de 2024 en vertu de la loi sur l'accès, apparaît au milieu de préoccupations persistantes concernant la protection des membres du parlement, des sénateurs et autres personnalités éminentes face à une vague croissante de toxicité en ligne et de menaces physiques.
Une note de janvier déclare : "Alors que le nombre de menaces continue d’augmenter, la Police montée royale du Canada et d’autres services doivent adopter une approche stratégique dans leur analyse de cet environnement de menace".
La note ajoute que l’équilibre entre les risques et les "ressources sollicitées" nécessite une révision continue des priorités de protection et l’identification de toutes les préoccupations résiduelles.
Les services responsables doivent communiquer et travailler ensemble pour garantir une utilisation adéquate des ressources de sécurité afin de compléter les activités de protection effectuées par la Police montée royale du Canada, ainsi que les mesures nécessaires pour atténuer les risques."
La note de février indique que les conditions du marché du travail et les exigences de formation spécialisée pour les agents de "protection rapprochée" représentent des défis et des risques potentiels de retard dans le fait de fournir un personnel complet pour les postes financés à court terme.
Etant donné que le temps de préparation est d'environ un an et demi, la Police montée royale du Canada "sera en mesure de répondre aux demandes actuelles et futures des services de sécurité préventive".
De plus, la planification d'événements majeurs qui auront lieu au Canada a commencé – y compris le Sommet des dirigeants de l’Amérique du Nord, la réunion des dirigeants du G7 en 2025 et la Coupe du Monde de football en 2026 – qui ont "d'importants besoins en matière de protection rapprochée", selon la note de février.
"Les impacts spécifiques deviendront plus évidents dans les mois à venir à mesure que les plans de ces événements s'élaboreront. Bien que la Police royale reçoive un financement dédié pour ces événements, celui-ci n’arrive souvent pas l’année où ces dépenses sont engagées".
En réponse aux questions concernant les notes, la Police montée royale du Canada a déclaré qu'elle travaille à surmonter les défis de recrutement par une variété de stratégies de recrutement et d'embauche.
Robin Perceval, porte-parole de la Police royale, a déclaré que la force utilise pleinement le financement disponible et continue de pourvoir les postes prioritaires.
Elle a ajouté qu’il est prévu qu’il faille 235 agents de protection supplémentaires dans le programme de protection au cours des cinq prochaines années, en fonction de la demande croissante de services, ainsi que du taux historique de roulement de 20 % auquel la Police montée royale du Canada fait face chaque année en raison des promotions, transferts et retraites.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires fédéraux pour assurer notre préparation".
Le commissaire de la Police royale du Canada, Mike Duheme, a déclaré en mai qu’il souhaite que le gouvernement envisage d’élaborer une nouvelle loi qui faciliterait à la police la poursuite des personnes qui menacent des élus.
Cependant, le ministre de la Justice Arif Virani a plus tard suggéré que les dispositions actuelles du Code criminel sont suffisantes.
Récemment, l’ancien ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino a appelé à la création de "zones de protection" autour des bureaux des circonscriptions politiques pour protéger les membres du parlement et leur personnel.
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