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Publié: mai 26, 2024
La Norvège a remis aujourd'hui dimanche des lettres diplomatiques au Premier ministre palestinien dans une dernière étape vers la reconnaissance de l'État palestinien, une démarche largement symbolique qui a suscité la colère d'Israël.
L'Irlande et l'Espagne se sont engagées avec la Norvège à reconnaître l'État palestinien, une étape historique qui accroît l'isolement d'Israël après plus de sept mois de sa guerre acharnée contre le Hamas à Gaza.
Les lettres du ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, ont été remises au Premier ministre à Bruxelles, où Mohammed Mustafa rencontre également lundi les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne et des hauts responsables de l'UE pour mobiliser un soutien aux Palestiniens. La Norvège elle-même ne fait pas partie de l'Union européenne.
La démarche diplomatique prise par ces trois pays constitue un coup de pouce bienvenu pour soutenir les responsables palestiniens qui ont cherché pendant des décennies à établir un État à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza – des territoires occupés par Israël lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967 et toujours sous son contrôle.
Le Premier ministre palestinien a déclaré : « La reconnaissance signifie beaucoup pour nous, c'est la chose la plus importante que quelqu'un puisse faire pour le peuple palestinien. C'est formidable pour nous. »
La reconnaissance officielle par la Norvège, l'Espagne et l'Irlande – qui ont toutes un historique de relations amicales avec les Israéliens et les Palestiniens, tout en défendant de longue date un État palestinien – est prévue mardi.
Environ 140 pays – plus des deux tiers des Nations unies – reconnaissent l'État palestinien, mais la majorité des 27 pays de l'Union européenne ne le reconnaissent pas encore, plusieurs d'entre eux affirmant qu'ils le feront lorsque les conditions seront réunies.
L'Union européenne, les États-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres soutiennent l'idée d'établir un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël, mais ils affirment que cela doit intervenir dans le cadre d'un règlement négocié.
La Belgique, qui préside l'Union européenne, a déclaré qu'il fallait d'abord libérer les otages israéliens détenus par le Hamas et mettre fin aux combats à Gaza. Certains autres gouvernements favorisent une nouvelle initiative vers une solution à deux États, après 15 ans d'effondrement des négociations entre Israël et les Palestiniens.
La remise des lettres dimanche fait suite à une demande de la Cour suprême des Nations unies, deux jours plus tôt, ordonnant à Israël d'arrêter immédiatement son offensive militaire dans la ville de Rafah au sud de la bande de Gaza, dernière mesure accroissant la pression sur ce pays de plus en plus isolé.
Quelques jours auparavant, le procureur de la Cour pénale internationale avait demandé des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ainsi que contre des responsables du Hamas.
La guerre à Gaza a commencé après que des militants dirigés par le Hamas ont franchi la frontière, tuant 1200 personnes et prenant environ 250 otages. L'offensive israélienne qui a suivi a fait plus de 35 000 morts palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, et a provoqué une crise humanitaire et une famine.
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