Le conseil militaire au Niger a demandé au chef de la mission diplomatique des Nations Unies de quitter le pays dans un délai de 72 heures, selon une note du ministère des Affaires étrangères.

Cette note datée du 10 octobre accuse les Nations Unies de recourir à des "manœuvres malveillantes" sous la provocation de la France pour empêcher la pleine participation du Niger à l'Assemblée générale des Nations Unies le mois dernier ainsi qu'à d'autres réunions internationales.

Le conseil militaire, qui a pris le pouvoir au Niger après le renversement du président Mohamed Bazoum en juillet dernier, a également expulsé les forces françaises et l'ambassadeur français Sylvain Itte.

Le premier contingent de soldats français déployés au Niger a commencé à quitter le pays en direction du Tchad dans un convoi terrestre escorté par une force locale, dans le cadre d'un retrait imposé par le groupe militaire au pouvoir après avoir renversé le président Mohamed Bazoum fin juillet dernier, tandis que Washington a officiellement considéré mardi la prise de pouvoir des militaires dans le pays comme un "coup d'État".

Environ 1400 soldats et pilotes français étaient jusqu'à présent déployés au Niger pour combattre les groupes extrémistes aux côtés des Nigériens, dont environ mille à Niamey et 400 dans deux bases avancées à l'ouest du pays à Ouallam et Tabare-Barie, au cœur d'une zone appelée "la frontière des trois pays" avec le Mali et le Burkina Faso.