Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: décembre 14, 2023
Le ministre canadien de l’Environnement et des Changements climatiques, Steven Guilbeault, a salué l’accord « imposant » conclu hier lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique 2023, la « COP28 », à Dubaï aux Émirats arabes unis.
C’est la première fois que le sommet des Nations Unies sur le climat, qui réunit près de 200 pays, s’accorde sur une transition loin des combustibles fossiles.
Certaines observateurs ont également accueilli cet accord comme un tournant historique dans les négociations climatiques mondiales, estimant qu’il est plus fort que le projet proposé plus tôt dans la semaine.
Cependant, beaucoup ont mis en garde contre ce qu’ils considèrent comme des failles et des facteurs de distraction dans l’accord qui pourraient saper l’action nécessaire pour respecter l’engagement mondial de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.
Le ministre Guilbeault a déclaré que le Canada avait joué « un rôle de premier plan dans la consolidation de l’accord ».
« L’accord définit la trajectoire pour les prochaines années alors que nous poursuivons nos efforts pour traiter la crise climatique », a écrit Guilbeault sur la plateforme « X » (anciennement « Twitter »), « ce résultat est énorme ».
Il est à noter que quelques minutes après l’ouverture de la session d’aujourd’hui à Dubaï, le président de la conférence, Sultan Ahmed Al Jaber, a annoncé l’adoption du document central, une évaluation de l’ampleur du dérapage mondial en matière de climat et de la manière d’y revenir, sans donner aux critiques l’occasion de commenter.
Al Jaber a salué le document en le qualifiant de « paquet historique pour accélérer l’action climatique ».
L’accord appelle les pays du monde à se détourner des combustibles fossiles dans leurs systèmes énergétiques, et à « accélérer l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ».
L’accord annoncé mercredi va également au-delà du projet qui avait suscité une vague d’indignation plus tôt dans la semaine. Le projet préparé par la présidence de la conférence ne mentionnait pas la réduction ou l’élimination progressive des combustibles fossiles, appelant plutôt les pays du monde à réduire leur consommation et leur production de combustibles fossiles « de manière juste, ordonnée et équitable ».
Le gouvernement canadien a par ailleurs fait plusieurs annonces au cours de cette conférence de deux semaines, dévoilant un plafond d’émissions pour l’industrie pétrolière et gazière au Canada ainsi que des projets de règlements visant à réduire fortement les émissions de méthane dans ce secteur.
Pour sa part, Liz McDowell, directrice principale des campagnes chez le groupe environnemental « Stand.earth » basé à Vancouver, a averti que l’accord est affaibli par « de sérieux facteurs de distraction », notamment en laissant la porte ouverte aux soi-disant combustibles de transition, comme le gaz naturel, et en n’obligeant pas les pays riches à financer la transition énergétique.
McDowell a ajouté dans un communiqué que son organisation « est déterminée à tenir le gouvernement canadien responsable des engagements pris ici à Dubaï pour transformer notre économie loin des combustibles fossiles ».
Commentaires