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Publié: novembre 8, 2024
La ministre des Affaires étrangères canadienne, Mélanie Joly, a déclaré jeudi que le Canada continuerait à mettre en œuvre ses plans pour réduire le nombre de nouveaux arrivants, malgré les craintes que la victoire de Donald Trump puisse entraîner un afflux de migrants en provenance des États-Unis.
La ministre des Affaires étrangères canadienne Mélanie Joly a confirmé que le plan d'immigration canadien ne sera pas affecté par les menaces lancées par le président américain Donald Trump concernant l'expulsion massive des immigrants en situation irrégulière.
Joly a expliqué que le Canada continuerait à mettre en œuvre sa stratégie d'immigration, qui comprend une réduction de 20 % du nombre de nouveaux arrivants, soulignant que l'objectif est de maintenir un système d'immigration fiable en lequel les Canadiens ont confiance.
Elle a ajouté que le Canada est prêt à faire face à toutes les répercussions potentielles et que le gouvernement défendra fermement ce système.
Ces déclarations sont intervenues à un moment où des discussions ont été lancées sur la question des frontières après la victoire décisive de Trump cette semaine, le président américain ayant promis l'expulsion massive des immigrants en situation irrégulière ou sans papiers légaux.
Ces déclarations interviennent à un moment sensible, où la victoire de Trump suscite des inquiétudes concernant un afflux potentiel de migrants vers le Canada en raison des politiques d'expulsion adoptées par le président américain, ce qui a poussé les responsables canadiens à réaffirmer leur engagement envers leurs plans d'organisation de l'immigration de manière adaptée aux besoins du pays et garantissant l'intérêt des citoyens.
Les politiques et discours anti-immigration durant le premier mandat de Donald Trump ont conduit à une vague de migrants vers le Canada, surtout via le passage frontalier rural au Québec.
Malgré les craintes d'une augmentation possible du nombre de migrants après la victoire de Trump aux élections, la ministre des Affaires étrangères canadienne Mélanie Joly a confirmé que le Canada continuerait ses plans de réduction du nombre de nouveaux arrivants.
Joly a déclaré que l'objectif est un « système d'immigration en lequel les Canadiens ont confiance », indiquant une réduction de 20 % des objectifs d'immigration pour gagner la confiance du peuple canadien.
De son côté, la députée du Nouveau Parti démocratique Jenny Kwan a appelé le gouvernement canadien à élaborer un plan pour gérer l'afflux de migrants de manière humaine et transparente.
Elle a ajouté que le gouvernement doit être plus ouvert dans sa gestion de ce sujet.
Après la victoire de Trump, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a réactivé le comité ministériel des relations canado-américaines, qui n’avait pas siégé depuis 2021. Le ministre de l'Immigration Marc Miller et le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc ont été nommés dans le comité pour suivre le dossier de l'immigration.
Concernant les migrants entrant au Canada par le poste frontalier de Roxham Road au Québec, le chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet a critiqué le gouvernement libéral, l’accusant de minimiser l’importance de cette question, demandant un renforcement des forces aux points d’entrée frontaliers. Cependant, certains ont indiqué que la situation actuelle pourrait ne pas être comparable à celle de 2017.
L'année dernière, lorsque le président Joe Biden était à Ottawa, lui et le Premier ministre canadien Justin Trudeau ont annoncé un accord pour modifier l'accord relatif au troisième pays sûr. Cette modification signifie que les demandeurs d'asile ne peuvent pas présenter une demande d'asile s'ils entrent dans l'un des deux pays via l'autre, alors que cette politique s'appliquait auparavant uniquement aux passages frontaliers officiels.
Maintenant, la politique s'applique à toute la frontière, ce qui a entraîné une forte diminution du nombre de demandes d'asile présentées par les passages non officiels.
Muzaffar Chishti, chercheur principal à l'Institut des politiques d'immigration à Washington DC, a souligné que les migrants sont susceptibles d'adopter une approche d'attente et d'observation, car ce que dit Trump ne se traduit pas toujours en politique effective.
Il a ajouté : « Cela ne signifie pas que certains ne quitteront pas le pays, mais je pense que la nature des mesures que l'administration Trump prendra déterminera si les gens changeront d’intention quant à leur séjour dans le pays ou non. »
Il a également dit que la manière dont le Canada réagira jouera un rôle clé pour déterminer s’il y aura une « crise » migratoire ou non. Il a ajouté : « S'ils pensent qu'ils ne sont pas les bienvenus au Canada, ils ne partiront pas ».
En 2017, le Premier ministre Trudeau a tweeté que le Canada accueillerait les réfugiés après que Trump ait émis un décret interdisant les réfugiés des pays à majorité musulmane, une mesure largement perçue comme une réaction à la politique de Trump. Trudeau a écrit dans son tweet : « À ceux qui fuient la persécution, le terrorisme et la guerre, les Canadiens vous accueilleront, quel que soit votre religion. La diversité est notre force. Bienvenue au Canada. » Plus tard, des rapports ont indiqué que ce tweet avait entraîné une augmentation des demandes d'information sur la manière de déposer des demandes d’asile au Canada.
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