L'armée israélienne a annoncé qu'un drone venant du Liban a frappé, ce samedi, une installation aux alentours de la ville côtière de Césarée tandis que deux autres drones ont été interceptés. L'armée a indiqué que le drone « a frappé une installation aux alentours de Césarée » dans le centre d'Israël sans causer de blessés, ajoutant qu'elle a intercepté deux autres drones.

Le journal « Yedioth Ahronoth » a mentionné que la cible de l'attaque par drone à Césarée était la maison du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Sur fond de tensions militaires continues depuis septembre dernier au Liban, le Hezbollah a annoncé le lancement de drones sur une base militaire dans le centre d'Israël.

Selon un communiqué de l'organisation pro-iranienne, ses membres ont mené une opération de lancement « d'une escadrille de drones-suicides sur la base d'Ain Chemer (base de défense aérienne antimissile et base de la brigade régionale) à l'est de Khodéra (...) en réponse à la cible des civils et en défense du Liban et de son peuple ».

Le parti a également annoncé, ce samedi, le lancement de « missiles » sur Haïfa, dans le nord d'Israël, en plus d'une « salve de roquettes » visant des zones dans le nord de la ville côtière.

De son côté, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a déclaré dans des commentaires publiés par l'armée vendredi que le nombre de morts du groupe « Hezbollah » est estimé à environ 1500 hommes.

Halevi a dit aux forces terrestres dans le sud du Liban : « Il y a des dégâts graves, la chaîne de commandement entière est éliminée, et (le Hezbollah) cache ses morts, il cache ses dirigeants tués. Nous estimons avoir tué environ 1500 membres du Hezbollah, nos estimations sont prudentes, et je suppose qu'il y en a d'autres que nous ne connaissons pas, (tués) dans de nombreuses frappes aériennes ».

Israël a intensifié le 23 septembre ses raids sur les bastions du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans le sud et l'est du Liban, avant d'annoncer à la fin du même mois le début d'opérations terrestres à travers la frontière.

Miqatî dénonce une « ingérence flagrante » dans les affaires libanaises

Le Premier ministre libanais Najib Miqatî a dénoncé vendredi une « ingérence flagrante » dans les affaires libanaises après des déclarations attribuées à un responsable iranien sur la disposition de son pays à négocier avec la France afin d'établir un cessez-le-feu au Liban. Miqatî a demandé au ministre libanais des Affaires étrangères de convoquer le chargé d'affaires iranien à Beyrouth.

Une telle position est rare au niveau officiel au Liban depuis des années, dans un contexte où le Hezbollah libanais soutenu par l'Iran contrôle la décision politique, et dans un contexte de paralysie institutionnelle et de crise politique résultant de profondes divisions dans le pays.

Miqatî a déclaré dans un communiqué publié par son bureau : « Nous sommes surpris par cette position qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises, et une tentative de consacrer une tutelle rejetée sur le Liban ».

Le communiqué indiquait que Miqatî avait demandé au « ministre des Affaires étrangères et des Libanais de l'étranger Abdallah Bou Habib de convoquer le chargé d'affaires de l'ambassade iranienne à Beyrouth et de s'enquérir auprès de lui du contenu des propos du président du Parlement iranien Mohammad Bagher Qalibaf ».

Le journal français « Le Figaro » avait rapporté que le président du Parlement iranien avait déclaré que Téhéran est prête à négocier avec Paris concernant la mise en œuvre de la résolution internationale 1701 au Liban et un cessez-le-feu.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a annoncé qu'il a convoqué, à la demande de Miqatî, le chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran au Liban, Meytham Gahremani, afin de s'entretenir avec lui sur le contenu des propos de Qalibaf.