Les maires de Brampton et de Surrey ont exhorté le gouvernement fédéral à aider à développer une stratégie multidisciplinaire pour lutter contre les menaces croissantes d'extorsion visant leurs villes, en particulier les entreprises d'Asie du Sud.

Dans une lettre adressée cette semaine au ministre fédéral de la Sécurité publique, les maires de Brampton (Ontario) et de Surrey (Colombie-Britannique) ont exprimé leur profonde inquiétude pour leurs villes en raison des menaces d’extorsion.

La lettre, signée par le maire de Brampton Patrick Brown et la maire de Surrey Brenda Locke, indiquait que ces incidents ont semé la peur dans nos communautés et souligné la nécessité urgente d'une réponse coordonnée, incluant plusieurs niveaux de gouvernement, y compris les régions.

« Nous exhortons votre ministère à reconnaître la nature interjuridictionnelle de ces menaces et à diriger une réponse coordonnée garantissant la sécurité et la protection de toutes les communautés affectées à travers le Canada. »

Les maires ont déclaré que les récents rapports venant de leurs provinces ont confirmé le lien entre les tentatives d'extorsion et les fusillades violentes, et la police a reconnu la gravité de la situation.

Les maires ont également écrit qu’il est essentiel que le gouvernement fédéral, par l’intermédiaire de votre ministère, prenne l’initiative dans cette collaboration.

En tirant parti des ressources et des capacités de renseignement de la Gendarmerie royale du Canada, en collaboration avec la police locale, nous pouvons développer une approche robuste et intégrée pour traiter ce problème.

Un porte-parole du ministre fédéral de la Sécurité publique a déclaré que la GRC travaille avec la police locale à ce sujet.

Sean Sébastien Cuomo a également déclaré dans un communiqué que ces menaces d’extorsion suscitent une profonde inquiétude.

Le mois dernier, la police régionale de Peel, dont la juridiction comprend Brampton, a déclaré avoir lancé une opération pour enquêter sur une tendance inquiétante de menaces d’extorsion ciblant principalement la communauté d’affaires sud-asiatique. Une équipe de travail a été mise en place.

La police a indiqué que les victimes ont été contactées via différentes plateformes de médias sociaux et qu’on leur a demandé de l’argent sous la menace de violence.

Selon la police, les demandeurs de rançon disposent souvent des informations personnelles de la victime telles que le nom, le numéro de téléphone, l’adresse du domicile et les renseignements professionnels.

Dans l’un des cas d’extorsion les plus récents traités par Peel, la police a arrêté en décembre un homme de 23 ans d’Abbotsford, en Colombie-Britannique, soupçonné d’avoir tiré plusieurs coups de feu sur une entreprise à Brampton.