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L'intrusion du ministre israélien d'extrême droite dans la mosquée Al-Aqsa représente une menace pour les pourparlers de cessez-le-feu à Gaza.

L'intrusion du ministre israélien d'extrême droite dans la mosquée Al-Aqsa représente une menace pour les pourparlers de cessez-le-feu à Gaza.

By Mounira Magdy

Publié: juillet 18, 2024

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, d’extrême droite, a pris d’assaut aujourd’hui jeudi le site sacré le plus sensible de Jérusalem, une démarche qui pourrait entraver les discussions sensibles sur un cessez-le-feu à Gaza.

Itamar Ben-Gvir, un leader colonial extrémiste, a déclaré qu’il était monté au complexe contesté de la mosquée Al-Aqsa, situé au sommet d’une colline à Jérusalem, pour prier en faveur du retour des otages "mais sans accord imprudent et sans capitulation".

Cette démarche menace de perturber les négociations sensibles visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre qui dure depuis neuf mois entre Israël et le Hamas. Les négociateurs israéliens sont arrivés au Caire mercredi pour poursuivre les discussions.

L’intrusion intervient également à quelques jours du voyage du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aux États-Unis, où il prononcera un discours devant le Congrès.

Devant le Dôme du Rocher de la mosquée Al-Aqsa, Ben-Gvir a déclaré qu’il "prie et travaille dur" pour s’assurer que Netanyahu ne cède pas aux pressions internationales et poursuive la campagne militaire à Gaza.

Ben-Gvir avait pris d’assaut le site pour la dernière fois en mai, en protestation contre la reconnaissance unilatérale par certains pays de l’État palestinien.

Il a été condamné huit fois pour des accusations incluant le racisme et le soutien à une organisation terroriste. Adolescent, ses opinions étaient tellement extrêmes que l’armée l’a empêché de servir dans l’armée obligatoire.

En tant que ministre de la Sécurité, Ben-Gvir supervise la force de police du pays. En tant que partenaire clé dans la coalition, il a également la capacité de priver Netanyahu de sa majorité parlementaire et de tenter d’imposer des élections anticipées.

Ben-Gvir a utilisé son influence pour pousser ses projets favoris et encourager Netanyahu à poursuivre la guerre à Gaza face à des appels massifs à parvenir à un accord de cessez-le-feu qui ramènerait les otages chez eux.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné la visite de Ben-Gvir, la qualifiant d’"intervention provocatrice" qui met en danger la situation fragile du site situé au sommet d’une colline à Jérusalem, un lieu sacré tant pour les musulmans que pour les juifs.

Les juifs vénèrent le site comme le Mont du Temple, tandis que les musulmans le considèrent comme l’esplanade sacrée d’Al-Haram al-Sharif, un lieu saint et un symbole national important. Ben-Gvir a visité fréquemment le site durant les périodes de conflit, suscitant la condamnation. Les tensions autour du complexe ont attisé de précédentes vagues de violence.

Lors d’une session nocturne qui a duré jusqu’au jeudi matin, le Parlement israélien a adopté à une large majorité une décision refusant l’établissement d’un État palestinien. Le vote était largement symbolique et visait à envoyer un message avant le voyage de Netanyahu aux États-Unis.

La Cour internationale de justice des Nations unies devrait rendre vendredi un avis consultatif sur la légalité de l’occupation israélienne des territoires palestiniens qui dure depuis 57 ans, une affaire juridique en cours sans lien avec la guerre actuelle entre Israël et le Hamas.

Les frappes israéliennes dans la nuit de jeudi au centre de Gaza ont tué au moins 11 personnes, selon l’organisation de la défense civile gérée par le Hamas et les hôpitaux. Au moins deux enfants et deux femmes ont été tués lors de raids aériens sur une maison et une voiture.

Ces dernières semaines, Israël a intensifié ses frappes au centre de Gaza, où de nombreux Palestiniens ont fui pour échapper aux combats dans d’autres parties de l’enclave assiégée. L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé un haut commandant des forces navales du Jihad islamique palestinien dans la ville de Gaza, ainsi qu’un autre commandant du Jihad islamique responsable du lancement de roquettes dans la ville de Chujaiya.

Israël a également déclaré avoir tué un haut responsable lié au Hamas et à d’autres groupes armés au Liban. Le groupe islamique sunnite a identifié dans un communiqué ce dernier sous le nom de Mohammed Hamed Jbara et a indiqué qu’il avait été tué lors d’une frappe aérienne dans la région de la Bekaa Ouest au Liban, près de la frontière syrienne. L’armée israélienne a décrit Jbara comme un militant du Hamas au Liban qui a aidé à coordonner des attaques du groupe islamique visant le nord d’Israël.

La guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, a causé la mort de plus de 38 600 personnes, selon le ministère de la Santé dans l’enclave, qui ne fait pas de distinction entre combattants et civils dans ses comptes. La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans les territoires palestiniens côtiers, déplaçant la majorité des 2,3 millions d’habitants et causant une famine généralisée.

L’attaque du Hamas en octobre a tué 1 200 personnes, principalement des civils, et les militants ont pris environ 250 otages. Environ 120 restent encore détenus, et environ un tiers d’entre eux seraient morts, selon les autorités israéliennes.

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