L'Inde a confirmé aujourd'hui, jeudi, sa demande de réduction supplémentaire de la présence diplomatique canadienne après des rapports indiquant que New Delhi a ordonné le rappel de dizaines de membres du service extérieur dans le cadre d'un différend concernant l'assassinat d'un séparatiste sikh.

Les relations entre Ottawa et New Delhi se sont détériorées après que le Canada ait suggéré l'implication de New Delhi dans le meurtre du citoyen canadien Hardeep Singh Nijjar, abattu le 18 juin dernier dans la banlieue de Surrey à Vancouver.

New Delhi a rejeté les accusations du Canada, les qualifiant "d'irrationnelles", ce qui a été suivi par un échange d'expulsions de diplomates et par la suspension par l'Inde de l'examen des demandes de visa pour les Canadiens.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères indien, Arindam Bagchi, n'a pas confirmé un rapport paru dans le journal "Financial Times" indiquant qu'il avait demandé au Canada de rappeler 41 diplomates sur 62 d'ici le 10 octobre en cours, mais il a déclaré que son pays supposait qu'il y aurait une réduction de la présence diplomatique canadienne, après avoir demandé à Ottawa de garantir une égalité de présence diplomatique.

Bagchi a déclaré aux journalistes que "suite à la présence

beaucoup plus importante de diplomates canadiens ici, et en raison de leur ingérence continue dans nos affaires intérieures, nous avons cherché à équilibrer notre présence diplomatique".

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé mardi dernier que son pays cherchait à éviter une escalade de la situation.

Cette affaire pourrait compliquer les initiatives du gouvernement américain envers l'Inde après que les deux pays ont amélioré leurs relations au cours des dernières années, Washington considérant New Delhi comme un allié majeur dans la confrontation de l'influence chinoise dans la région Asie-Pacifique.

Le site d'information américain "Politico" a rapporté que l'ambassadeur des États-Unis en Inde Eric Garcetti a averti que les relations "se détériorent depuis un certain temps et pourraient nécessiter une réduction des contacts avec les responsables indiens".

Un porte-parole de l'ambassade américaine à New Delhi a nié ces rapports, déclarant que "l'ambassadeur Garcetti travaille d'arrache-pied chaque jour pour approfondir le partenariat entre les peuples et les gouvernements des États-Unis et de l'Inde".