Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: février 1, 2024
Les informations et les détails restent contradictoires concernant ce sur quoi les négociateurs internationaux sont parvenus au sujet d’un accord d’échange de prisonniers entre Israël et le mouvement Hamas, ainsi que la fin de la guerre dans la bande de Gaza qui est entrée dans son quatrième mois.
Les consultations et discussions se poursuivent entre les parties concernées par ce dossier sensible, au milieu des efforts des négociateurs égyptiens, qataris et américains pour rapprocher les points de vue.
Cependant, certains détails ont été révélés au sujet du nouvel accord d’échange de prisonniers proposé entre Israël et « Hamas ».
Un document de principes présenté par le chef du Mossad, David Barnea, devant le Conseil de guerre israélien a montré que l’accord potentiel d’échange de prisonniers comprend la libération de 35 détenus israéliens vivants, parmi des femmes, des blessés et des personnes âgées, en échange d’un cessez-le-feu de 35 jours et de la libération de prisonniers palestiniens également, soit un jour de trêve par prisonnier, contre une trêve de 35 jours, selon ce qu’a rapporté la chaîne israélienne « 12 ».
La proposition inclut également la possibilité de prolonger la trêve d’une semaine supplémentaire après les 35 jours, afin de mener des négociations sur la possibilité de compléter la deuxième phase de l’accord, qui comprend la libération des jeunes, et de tous ceux que Hamas désigne comme des soldats.
Quant au fond du différend, il semble que pour le côté israélien, il ne porte pas sur le nombre de « prisonniers de sécurité palestiniens » que Israël devra libérer des prisons, mais sur leur nature.
Car tout accord impliquant la libération d’un grand nombre de Palestiniens, que Tel Aviv accuse d’avoir participé à des attaques ayant causé la mort d’Israéliens, sera difficile à accepter pour le public et les hommes politiques en Israël.
À noter que jusqu’à présent, aucun accord n’a été trouvé sur le nombre de Palestiniens qui seront libérés.
3 noms importants
Par ailleurs, il semble que Hamas insiste pour que l’accord à venir inclue trois prisonniers palestiniens connus : Marwan Barghouti, Ahmed Saadat et Abdallah Barghouti, selon ce qu’a rapporté le journal « Yedioth Ahronoth » hier soir.
Particulièrement que ces grandes figures sont considérées comme capables de changer la face de l’Autorité palestinienne, dont à sa tête Barghouti, qui a été considéré dans la dernière enquête d’opinion réalisée en Cisjordanie comme le candidat favori pour la présidence de l’Autorité après le président palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen).
Barghouti, arrêté par Israël en 2002, purge cinq peines à perpétuité et 40 ans de prison pour avoir planifié des opérations au cours desquelles cinq Israéliens ont été tués et d’autres blessés.
Quant à Saadat, il est le secrétaire général du Front populaire, qui avait planifié l’assassinat du ministre israélien Rehavam Ze’evi en 2001.
Israël avait refusé de le libérer auparavant dans le cadre de l’accord Shalit (échange de prisonniers en 2011).
Abdallah Barghouti, membre du Hamas, est l’un des leaders de l’aile militaire de l’organisation en Cisjordanie et purge actuellement une peine de prison à vie de 67 ans, une peine sans précédent en Israël, selon le journal.
Et jusqu’à présent, aucune des deux parties n’a annoncé sa position à propos de ces nouveaux détails qui ont récemment émergé.
Il est à noter qu’une réunion s’est tenue dimanche dernier à Paris, la capitale française, avec la participation d’Israël, des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, pour discuter d’un accord probable d’échange de prisonniers et de cessez-le-feu en trois phases, selon des sources palestiniennes et américaines.
Libération de 100 prisonniers
Un précédent cessez-le-feu d’une semaine à la fin novembre dernier (2023) avait permis la libération d’environ 100 prisonniers enlevés par Hamas lors de son attaque surprise contre des colonies et des bases militaires israéliennes dans la bande de Gaza le 7 octobre.
À ce moment-là, le mouvement avait libéré ces prisonniers en échange de l’arrêt du feu par Israël et la libération de 240 prisonniers palestiniens.
Selon les autorités israéliennes, qui subissent de fortes pressions de la part des familles des prisonniers pour accepter un nouvel accord d’échange, environ 132 prisonniers sont encore détenus dans la bande de Gaza, dont 28 sont présumés morts.
Commentaires