Un nouveau groupe de détenteurs de passeports étrangers a quitté aujourd'hui jeudi par le poste-frontière de Rafah dans la bande de Gaza, où les combats font rage entre le mouvement "Hamas" et l'armée israélienne à plusieurs endroits sur le terrain, avec la poursuite des bombardements israéliens intensifs causant davantage de morts et de blessés.

Au rythme des combats, le "Hamas" a refusé dans un communiqué, les déclarations américaines concernant le travail sur un consensus régional international pour gérer la bande de Gaza après la fin de la guerre, les qualifiant de "déclarations grossières et inacceptables". Le mouvement a affirmé son refus de l'imposition d'une "tutelle" au peuple palestinien, ajoutant que ce dernier "est seul capable de déterminer son destin, son avenir et ses intérêts".

Dans un communiqué aujourd'hui, l'armée israélienne a annoncé que ses forces terrestres ont mené durant la nuit des "combats longs" dans la bande de Gaza au cours desquels elles ont tué des dizaines de membres du mouvement "Hamas" qui ont utilisé des missiles antichars, des engins explosifs improvisés et des grenades pendant les combats.

L'armée a ajouté qu'elle continue de bombarder les positions du mouvement dans la bande par terre, mer et air, y compris les usines d'armes, les dépôts et les plateformes de lancement de missiles antichars et de drones.

Entre-temps, l'Égypte a annoncé qu'elle se prépare à évacuer sept mille étrangers possédant des nationalités de plus de 60 pays depuis la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah, selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.

L'organisation "Médecins Sans Frontières" a annoncé que plus de 20 000 blessés sont toujours dans la bande après avoir évacué hier mercredi une première vague de blessés et malades de Gaza vers l'Égypte via le poste-frontière de Rafah.

Aux premières heures de ce matin, le Croissant-Rouge palestinien a rapporté que des explosions ont été entendues autour de l'hôpital Al-Qods dans la ville de Gaza, sachant que les autorités israéliennes avaient déjà informé l'hôpital de sa nécessité d'évacuer immédiatement, ce que les responsables des Nations Unies déclarent impossible sans mettre les patients en danger.

Dans le camp de Jabalia qui a subi un violent bombardement israélien pendant deux jours, au moins 195 Palestiniens ont été tués selon les autorités affiliées au "Hamas", lors de frappes qu'Israël affirme viser des dirigeants du mouvement, tandis que des organisations des Nations Unies ont averti qu'elles pourraient constituer des "crimes de guerre".