Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes aujourd'hui samedi sur l'île de Taïwan en Asie de l'Est pour permettre aux électeurs de voter pour l'élection d'un nouveau président et d'un nouveau parlement.

Environ 19,5 millions d'électeurs inscrits sont censés voter à partir de huit heures du matin, heure locale (0000 GMT).

Les tensions entre la Chine et Taïwan ont dominé la campagne électorale, le vainqueur de l’élection décidant de la manière dont les relations avec Pékin évolueront.

En plus de l'élection du président, les électeurs choisissent 113 députés.

La direction chinoise considère le Parti démocratique progressiste de Taïwan, qui soutient l'indépendance de l'île, comme séparatiste, même s’il n'a pas l'intention de déclarer officiellement l'indépendance.

La présidente actuelle de Taïwan, Tsai Ing-wen, a voté après l’ouverture des bureaux de vote.

Tsai a déclaré que les citoyens d'un pays démocratique peuvent décider de l’avenir de leur pays avec un bulletin de vote en main... Je voudrais exhorter les citoyens à sortir et à voter le plus rapidement possible. Souvenez-vous, c'est un droit et un devoir des citoyens."

Tsai, réélue en 2020, n'a pas le droit de se présenter pour un troisième mandat.

William Lai représente le Parti démocratique progressiste à la place de Tsai.

Le candidat présidentiel du Parti populaire taïwanais, Ko Wen-je, a également voté à Taipei.

Ko a dit aux journalistes : « Faites ce que vous devez faire chaque jour. Puis planifiez la prochaine étape », et il s'attend à une bonne participation aux élections grâce au beau temps.

Les élections font l’objet d’une surveillance étroite et d’une forte concurrence, car elles pourraient accorder au Parti démocratique progressiste au pouvoir, très méprisé à Pékin pour sa résistance à la domination chinoise, quatre années supplémentaires au pouvoir.

Le Parti démocratique progressiste détient la présidence et une majorité parlementaire depuis 2016.

Il est important de noter que Taïwan possède un gouvernement séparé depuis 1949 et s'est développée en une démocratie moderne et dynamique.

Cependant, Pékin considère l'île autonome de Taïwan comme une partie de son territoire et a menacé de la prendre par la force si elle prenait des mesures officielles vers l'indépendance.

Dans la période précédant les élections, la Chine a adressé des menaces répétées à Taïwan et a ordonné aux électeurs de « se tenir du bon côté de l'histoire » et de choisir des partis amis de la Chine, tels que le Kuomintang d'opposition, également connu sous le nom de Parti nationaliste chinois.