Dans une déclaration télévisée qui a suscité une large controverse, Giora Eiland, ancien président du Conseil national de sécurité israélien et auteur du « plan des généraux », a qualifié la dernière guerre à Gaza d’« échec israélien retentissant » et de victoire claire du mouvement « Hamas ».

Eiland a déclaré : « Cette guerre a été un échec à tous points de vue. Le Hamas ne s’est pas contenté de contrecarrer les objectifs d’Israël, il a atteint ses objectifs stratégiques, notamment rester au pouvoir et renforcer sa légitimité ». Il a ajouté : « L’accord conclu n’empêche pas le Hamas de reconstruire ses capacités, mais le permet, ce qui signifie que toute tentative israélienne ultérieure pour l’entraver constituera une violation de l’accord ».

Détails de l’accord de cessez-le-feu

La mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, conclu par médiation qatarie, égyptienne et américaine, commence dimanche à 8h30, heure de Gaza. L’accord comprend trois phases s’étalant sur 42 jours, la première phase incluant un échange de prisonniers, où Israël libérera un certain nombre de prisonniers palestiniens en échange de 33 prisonniers israéliens, femmes, enfants et personnes âgées. L’accord prévoit également un retrait progressif des forces israéliennes de la bande de Gaza.

Le « plan des généraux » controversé

Le « plan des généraux », proposé par Giora Eiland en septembre 2024, vise à déporter de force les habitants du nord de la bande de Gaza par un siège étouffant empêchant l’entrée d’aides humanitaires, afin de faire souffrir la population et de la pousser soit à se rendre soit à mourir. Le plan inclut la transformation du nord de Gaza en « zone militaire fermée » pour éliminer totalement la présence du mouvement « Hamas ». Eiland et les généraux de l’armée israélienne estiment que le contrôle du nord de la bande affaiblira le « Hamas » et incitera les habitants de Gaza à se révolter contre lui.

Réactions diverses

Les déclarations d’Eiland sur l’échec d’Israël ont déclenché une vague de critiques au sein des milieux israéliens, surtout qu’elles interviennent dans un contexte de fortes pressions sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu de la part de l’opposition et de l’armée, qui estiment que la guerre n’a pas atteint ses objectifs.